02 décembre 2007

Journée mondiale contre le sida, Paris 2007




Le bus de Sida Info Service parvis de l'Hôtel de Ville










La manifestation pour la Journée mondiale contre le sida.




"Sida : bientôt la parité. A quand l'égalité ?"



29 octobre 2007

Mon Sida

Se souvenir du 30 octobre 1987. Il y a tout juste vingt ans. A l'époque, le Nouvel Observateur titrait à la une "Mon sida" par Jean-Paul Aron. Partout en France on ne voyait plus que le regard du philosophe. Partout en France ce fut un déferlement. Tout le monde se précipitait pour acheter le Nouvel observateur. On voulait savoir. On voulait "entendre" ce qu'Aron avait à dire sur sa séropositivité, sur sa maladie, sur SON sida. A l'occasion de ces vingt ans, Sida Info Service a réalisé un dossier souvenir. C'est important le souvenir. Surtout lorsqu'une épidémie est à la fois toujours présente et presque oubliée par le grand public et les médias. Pour se souvenir, donc, cliquez ici.

21 octobre 2007

Touche pas à mon ADN

Je me suis absenté quelques semaines de ce blog parce que mon activité professionnelle a accaparé tout mon temps. Réunions, colloques, rédaction d'articles et d'interviews, mise en route de nouveaux projets. Hélas, il faut bien le dire, j'ai travaillé plus sans pour autant gagner plus. La propagande sarkoziste a fait rêver bien des têtes durant la campagne électorale mais la réalité finit toujours par rattraper les rêves. Si la croyance en des discours simplistes pouvait enfin prendre fin, ce serait un pas en avant et un progrès pour la démocratie française. Mais nous n'en sommes pas encore là. Nous en sommes plutôt, comme l'a dit Philippe Sollers ce matin sur Europe 1, dans le « travailler plus pour penser moins ». L'exemple du test ADN en est un exemple. Certes plus de 250 000 personnes ont signé à ce jour la pétition contre l'utilisation des tests ADN pour authentifier la filiation de candidats à l'immigration. Cependant ce chiffre est bien faible compte tenu de l'enjeu. Les Français semblent se satisfaire d'une politique supputant que tout immigré est un fraudeur, d'une politique laissant supposer que seule la génétique peut fixer le cadre familial, d'une politique élargissant l'utilisation de la génétique au-delà des domaines jusqu'ici très encadrés de la médecine et des enquêtes de police. Mon espoir est faible de voir ce projet rejeté. Néanmoins le Conseil constitutionnel aura, je crois, l'opportunité de se prononcer. J'en attends beaucoup sachant que Jacques Chirac en tant qu'ancien président de la République en est membre de droit. Grâce à lui, qui a voulu la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) que je suis allé visiter hier, et ses collègues, j'espère que cette loi peu républicaine sera retoquée. La CNHI est une initiative heureuse. Une de ces initiatives qui ne me font pas totalement rejeter Jacques Chirac dans les poubelles de l'Histoire. D'ailleurs, si Nicolas Sarkozy n'est pas venu inaugurer cette Cité, cela prouve à mes yeux que l'idée était excellente. Il suffit d'écouter les témoignages d'immigrés portugais, espagnols, algériens, belges, italiens, indiens, congolais... pour comprendre ce que immigration veut dire. On n'émigre pas par plaisir. On n'émigre pas pour se vautrer dans l'assistanat. On n'émigre par pour prendre le pain des Français. On émigre pour échapper à une guerre, un coup d'Etat, une persécution religieuse ou politique, à la misère sociale. On part en emportant si peu. Une Espagnole parle du « marteau de la guerre d'Espagne ». Un marteau que sa mère a voulu à tout prix emporter lorsqu'elle a fui la terreur franquiste avec sa fille. Un Indien parle d'une serviette aux couleurs mêlées des drapeaux français et indien offert par son grand-père au moment de son départ. Un Africain parle de la couverture que sa mère lui a remis parce qu'il « fait très froid en France ». Ces objets-là sont émouvants. Ces mots-là sont émouvants. Bien sûr une politique ne peut pas se fonder uniquement sur l'émotion. Pas uniquement. L'humain doit rester impérativement au centre des préoccupations des Etats. Visiter la CNHI permet de garder cette dimension à l'esprit. L'humain est l'essentiel, le reste n'est que futilité.

CNHI
Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil
75012 Paris

29 septembre 2007

Franchisesmédicales

Georges Sarre, maire du XIème arrondissement de Paris, ouvre au gymnase Japy la manifestation organisée ce samedi contre le projet de Nicolas Sarkozy de créer des franchises médicales. Estimant notamment que les malades n'ont pas à payer pour d'autres malades (plan Alzhzeimer) et que les dépenses de santé sont moins de la responsabilité du patient que du prescripteur, je m'y suis rendu pour marquer ma solidarité citoyenne.

16 septembre 2007

Paris et la Callas

Au soir de la Journée des Monuments historiques, je me suis retrouvé place de l'Hôtel de Ville à Paris. J'ai pu ainsi assister à l'hommage rendu par la capitale à la Callas 30 ans après sa mort. Présenté par Eve Ruggieri, cet hommage m'a permis d'entendre des airs de Carmen dans l’enregistrement du concert de 1962 à Londres et d'assister à la projection du deuxième acte de Tosca de Puccini, dans la représentation donnée au Théâtre Covent Garden de Londres, en 1964. Maria Callas a voué un grand attachement à Paris où elle vécut plus de 15 ans avant de s’éteindre dans son appartement de l’avenue Georges Mandel.

Journée des Monuments historiques

En me promenant à Vincennes, je suis arrivé au château où se déroulait la journée des Monuments historiques. Beaucoup de monde se pressait pour assister à des spectacles de chants et de danses d'autrefois. Tout à coup, un curieux animal s'est élevé dans les airs.

26 août 2007

Poésie, grandeur et beauté

J'ai véritablement découvert l'oeuvre de Pierre et Gilles à l'occasion d'une exposition organisée par la Maison européenne de la photograpie à Paris en 1996.
A l'époque, comme beaucoup, j'avais été ébloui par ce travail mélangeant photographie et peinture et qui aboutissait à une patte si personnelle.
Aujourd'hui, une exposition au Jeu de Paume permet à ceux qui ne connaîtraient pas Pierre et Gilles de se faire une idée de leur travail.
Une autre exposition à découvrir absolument se déroule à l'Institut du monde arabe. "Furûsiyya, Chevaliers en pays d'Islam" présente l'art du chevalier musulman au travers d'une présentation de sabres, d'épées, de casques, d'armures... Ces objets remontent pour certains au VIIIème siècle. A l'heure où le regard porté sur le monde musulman est si lourd de critiques, il n'est pas inutile de se laisser embarquer pour un monde de poésie, de grandeur et de beauté.
Voilà. J'écris très vite ces quelques lignes avant de partir pour quelques jours à la campagne. J'espère à mon retour vous signaler d'autres lieux ou expositions à découvrir. A bientôt.

24 août 2007

Weegee à Maillol

Un jour, dans un livre ou dans un journal, une photo attire l'oeil à cause de son esthétique et parce qu'elle porte un message social fort.
Je me souviens de deux d'entre elles.
L'une représente un travesti hilare sortant d'un camion de police dans les années 1930, l'autre montre une salle de cinéma de Washington partagée en son milieu par une barrière infranchissable. D'un côté les Blancs, de l'autre les Noirs. La discrimination au quotidien dans l'Amérique de l'apartheid. J'ignorais de qui étaient ces photos. Je l'ai découvert hier en découvrant l'exposition Weegee au Musée Maillol. Ce photographe américain a photographié l'Amérique durant dix ans, de 1935 à 1945. L'Amérique sombre des meurtres, des accidents, de la pauvreté et des différences sociales.
"Mon appareil photo était toute ma vie, mon amour, mon unique sésame", disait Weegee, qui a pris des dizaines de milliers de photos. 228 sont présentées au Musée Maillol. A voir absolument.

22 août 2007

Europe, Europe, Europe !

Mon dernier jour à Bruxelles. Il pleut des cordes toute la journée. Je me rends d'abord au Musée des Sciences naturelles pour voir une exposition amusante, si je puis dire, intitulée Meurtre au Muséum. En même temps que le visiteur découvre les techniques actuelles de la police scientifique, il doit enquêter pour résoudre une énigme policière. La démarche est intéressante, surtout pour les plus jeunes.Bien sûr, je passe par le Centre belge de la bande dessinée où se tient une exposition elle aussi très intéressante. A l'occasion des 50 ans du traité de Rome, le Centre propose de regarder les Européens par le biais de la BD. Comment les Européens se voient-ils les uns les autres ? Quels clichés véhiculent-ils ? Ces questions trouvent des réponses drôles et parfois étonnantes.

21 août 2007

Roi belge et Roi Soleil

Je n'aime pas la basilique nationale de Koekelberg. Je la trouve massive et inesthétique. J'apprends que c'est normal. Dans le Lonely Planet sur Bruxelles que je trimbale avec moi, l'auteur précise que cette église, une des 5 plus grandes du monde, "provoque admiration ou aversion chez les visiteurs". Pour moi, c'est donc aversion.

Après tout, peu m'importe. Je ne suis pas venu pour elle. Je suis venu pour l'exposition consacrée à "Leonardo da Vinci, The European Genius".

Cela m'a fait plaisir de la voir même si je n'ai pas retrouvé entièrement l'intérêt que j'avais éprouvé en 2003, lorsque j'étais allé voir une exposition au Louvre consacrée au maître.

L'après-midi, mes pas me mènent au Parc de Bruxelles, situé à l'est de la ville. J'aperçois au bout le Palais royal et, en m'approchant, je me rends compte que le public peut le visiter en cette période estivale. Ni une ni deux, moi le républicain, qui ne connais les châteaux de France que vidés de leurs locataires au sang bleu, je me coule dans la peau d'un sujet, et me mêle aux autres visiteurs. Je suis impressionné par la beauté de plusieurs salles couvertes d'or, dont la salle du trône... qui n'abrite aucun trône. Une jeune fille, sans doute étudiante en histoire, m'apprend que la monarchie belge n'est pas très portée sur ce genre de hochet. J'ai pensé au Roi Soleil, tant pis pour moi !

20 août 2007

A pied

Il pleut bien sûr. Non pas parce que je me trouve à Bruxelles, arrêtez les a priori ! Il pleut parce que la société industrielle a déréglé le climat. L'été pourri de 2007, comme la canicule de 2003, n'est pas la conséquence du changement climatique, mais le résultat de l'activité humaine. Il est toujours bon d'être clair lorsqu'il s'agit de désigner les responsables.

J'arrive sur la Grand-Place où se dresse une immense estrade dans le cadre du Festival de musique d'été. Puis je déambule dans les quartiers de Bruxelles durant toute la journée afin de reprendre contact avec la ville. Je n'étais pas venu depuis 2 ans. J'ai besoin de temps pour retrouver mes marques, à pied.

Bruxelles

Dans ce monde de technologie, je ne devrais pas m'étonner de me retrouver à Bruxelles moins d'une heure et demie après avoir quitté Paris grâce au Thalis, ce train qui relie à grande vitesse les villes sinon les peuples du Nord de l'Europe. Pourtant, je suis fait ainsi. Cette quasi téléportation d'une capitale à une autre me trouble tant elle me paraît si peu naturelle, si éloignée de ce que l'homme devrait vivre dans son rapport au temps.

Cette réflexion, peu de personnes l'ont aujourd'hui car la vitesse est inscrite dans le présent du monde. Il faut aller vite, toujours plus vite.

Moi qui aime prendre mon temps, qui aime marcher plutôt que d'emprunter les transports publics ou privés, je ressemble à un homme préhistorique. Et en même temps, force est de constater mon bonheur de me retrouver en si peu de temps à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi, en quelques 90 minutes.

Bruxelles, me voici donc !

19 août 2007

En vacances !

Je suis en vacances depuis vendredi soir. Trois semaines de liberté bien venues qui vont d'abord me mener à Bruxelles pour voir l'exposition "Leonardo da Vinci, The European Genius" à la Basilique de Koekelberg. Ensuite... Eh bien ensuite, on verra. Si j'ai le temps, et le courage d'écrire, je vous raconterai toutes mes "aventures" !

12 août 2007

Du temps pour le bonheur

Aujourd'hui, je devais faire du bateau sur la Seine à bord du Guivirad, un presque yacht appartenant à ma soeur et à son mari. Nous avions programmé cette croisière le week end dernier en nous donnant pour seule limite la météo. S'il faisait mauvais, nous renoncerions à notre projet.
Vendredi, puis samedi, le téléphone a beaucoup fonctionné entre moi et ma soeur pour nous tenir au courant des indications météorologiques prodiguées par Météo France ou des sites Internet américains.
Samedi soir, contrairement à Météo France, les dernières données américaines prédisaient de la pluie ; le choix du renoncement a donc été fait.
Bien sûr, cette journée de dimanche a été magnifique. En tout cas, l'orage prédit vers 13 h n'est arrivé que le soir, ce qui nous a permis de profiter d'une belle journée. Non pas sur l'eau, donc, mais sur le terre ferme, à l'Espace Rambouillet, où nous avons pu apercevoir des cerfs, des biches, des oiseaux et des sangliers au prix d'une longue marche et d'une patience majestueusement récompensée. Il y avait aussi, hélas, des blaireaux. Un genre de bestioles qui, en général, se déplacent par groupes de quelques individus et dont le plaisir dominical, voire quotidien, est de faire le plus de bruit possible avec un maximum de vulgarité. Ca marche à tous les coups. Imaginez ce que cela peut donner lorsque de votre côté, vous vous approchez à pas feutrés d'un cerf craintif. Au moment où vous vous dites intérieurement :"Enfin, je suis tout près de lui, je vais pouvoir admirer cette beauté.", vous entendez un hurlement préhumain : "R'gardez, y en a un qu'est là !".
Evidemment le cerf s'enfuit, et vous restez coi devant ce maximum de bêtise humaine exprimée en un minimum de temps.
Alors un conseil : si vous souhaitez découvrir les animaux de l'Espace Rambouillet, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris, venez dès l'ouverture pour échapper le plus possible aux blaireaux : ceux-ci ne sortent de leur tanière qu'en début d'après-midi. Ca vous laisse un peu de temps pour le bonheur.

31 juillet 2007

L'absence

J’ai disparu de ce blog durant les 10 derniers jours non pas parce que je suis parti en vacances – ce sera pour dans trois semaines, mais parce que j’ai connu une période intense de lecture, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un bon moment.

J’ai pris plaisir à relire quelques livres présents dans ma bibliothèque : La Vierge des tueurs du Colombien Fernando Vallejo et Avant la nuit du Cubain Reinaldo Arenas.

J’ai aussi découvert un auteur, un vrai, celui dont l’œuvre fait réfléchir en même temps qu’elle vous transporte dans un univers à la fois réel et imaginaire.

Yasmina Khadra, un pseudonyme féminin pour un écrivain homme, a ce talent si particulier et si rare. Avec L’Attentat, il raconte les mystères de la relation dans un couple. Comment l’un (le mari) peut-il connaître si mal l’autre (sa femme) au point de découvrir a posteriori que celle-ci est l’auteur d’un attentat anti-israélien ?

Dans Les Sirènes de Bagdad, Yasmina Khadra raconte le parcours d’un jeune Irakien soumis à l’horreur de la présence militaire américaine dans son pays. L’humiliation et la rancœur le mèneront vers l’irréparable.

Tous ces livres, si différents et si proches à la fois, parlent de guerre, d’amour, de folie et d’espoir. Assez de raisons pour me tenir un peu éloigné de ce blog. Mais c’est promis, mon absence ne durera pas.

17 juillet 2007

Les Nuits Solaires à Montrésor

Les Nuits Solaires ont commencé début juillet à Montrésor et se poursuivront jusqu'à la fin août. Si vous êtes dans la région de Tours, ne passez pas votre chemin sans vous arrêter à Montrésor pour découvrir cette animation nocturne "sons et lumières" et admirer l'un des plus beaux villages de France, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire sur ce blog.


Plus d'infos sur le site Montresorseraconte

14 juillet 2007

Les feux de la fête


J'ai pris trois trains pour remonter de Montrésor jusqu'à L'Aigle en Normandie, afin de fêter le brevet et les 16 ans de ma filleule Marie-Laure, et assister au feu d'artifice traditionnellement tiré ici la veille du 14 Juillet. J'ai été ravi d'assister à ce spectacle superbe et de prendre ces quelques photos aux accents cocardiers.

11 juillet 2007

A bord de "bateau"


Depuis que je viens à Montrésor, je n'avais pas encore fait de promenade en barque sur l'Indrois, la rivière qui traverse le village. A bord de "bateau", le nom de notre navire, nous sommes partis Catherine et moi pour une croisière de 2 heures. Au cours de notre aventure maritime, nous avons croisé un canard et un ragondin, écouté le vent et parlé aux arbres. C'était bien.



10 juillet 2007

Nostalgie

Je suis arrivé par le TGV de 11 h 50 à Saint-Pierre-des-Corps avec mon amie Catherine. Dès la descente du train, nous avons subi les assauts de la pluie tourangelle, et il a fallu un bon parapluie « made in San Francisco », cadeau d'une american friend de Catherine, pour nous assurer un parcours à sec jusqu'à la voiture. Le temps de rejoindre Tours et nous nous sommes attablés au Singe Vert, un bistrot gourmand de la rue Marceau. Le menu a été le premier critère ayant motivé notre choix pour nous arrêter dans ce restaurant : rillons à l'ananas en entrée et andouillettes au chinon accompagnées de pommes de terre pour la suite.

En hiver, il faut bien se nourrir de plats consistants...

Si je ne cite pas le dessert, c'est par choix. Il s'est avéré une cruelle déception.

Le Singe Vert est un lieu de nostalgie. Pour celui qui apprécie le décor des brasseries d'avant-guerre, telles qu'elles se retrouvent au restaurant Polidor à Paris, il se réjouira de découvrir de vieilles publicités d'acools et de cigarettes peintes au mur ou sur de grands miroirs. Il s'émerveillera aussi de ces vieilles pendules marquant le temps comme si celui-ci était hors d'âge, et de ce meuble où les habitués rangeaient autrefois leur rond de serviette. Ah ! Le vieux temps. Dans notre monde moderne où tout change si vite, un peu de constance fait du bien.

Lorsque j'ai payé la note, j'ai félicité la patronne pour ce lieu magnifique. Elle s'est réjouie de ma remarque, et n'a rien fait pour me détromper. Elle aurait dû. J'ai appris plus tard dans la journée que ce restaurant ne datait pas de l'avant-guerre mais du début des années 1980, époque où un malin entrepreneur ayant senti cette nostalgie d'une époque révolue a aménagé cette brasserie typique de la France d'avant. J'ai été un peu déçu par cette découverte. Puis, très vite, le souvenir du bon moment passé dans cette ambiance m'a fait oublier cette nouvelle, et je n'ai plus eu en tête que les publicités des alcools et des cigarettes d'autrefois.

09 juillet 2007

Orages, pluie, parapluie

Juillet à Paris
Il n'y a vraiment rien à ajouter ;-(

Session d'accueil

Le MoDem a organisé la semaine dernière une série de sessions d'accueil des nouveaux militants de la fédération de Paris. J'ai assisté à la réunion de vendredi bien que handicapé par un épouvantable mal de tête, conséquence probable du mistral marseillais, qui m'a fait hésiter jusqu'à la dernière minute. N'écoutant que mon courage ;-), et fortement motivé pour connaître mes alter ego, j'ai finalement fait le déplacement.

Au siège de l'UDF-MoDem, la salle Jean Lecanuet où se tenait cette session d'accueil était comble. Difficile à évaluer mais je pense qu'il y avait largement plus d'une centaine de personnes présentes. Comme le même nombre de nouveaux militants - sinon plus ! - s'étaient déplacés au cours des jours précédents, on comprend mieux l'importance nouvelle du MoDem. Les chiffres donnés par les responsables de la fédération de Paris sont d'ailleurs éloquents : 3 400 adhérents il y a trois mois, plus de 8 000 aujourd'hui.

Au-delà des questions attendues portant sur l'organisation du mouvement, je me suis surtout intéressé à la sociologie du public présent. Moyenne d'âge 45 / 50 ans. Peu de jeunes. Des anciens PS et des anciens Verts. Et une population unanimement blanche à l'exception d'un Noir. Des personnes d'origine maghrébine, aucune !

J'espère que cette soirée était une exception, et que de nombreux citoyens de toutes origines ont rejoint ou rejoindront le MoDem. Sinon ce serait assez triste, et de mauvais augure pour incarner un mouvement représentatif et populaire.

08 juillet 2007

Solidarité et combativité

Comme chaque année en juillet, le Festival Solidays rassemble sur l'hippodrome de Longchamp (ouest de Paris) des milliers de jeunes (et moins jeunes !) venus écouter de la musique et soutenir la lutte contre le sida.
Pendant trois jours, 200 artistes et plus d'une centaine d'associations venues de France et de l'étranger font ainsi la fête, discutent et militent pour faire passer des messages de solidarité et de combativité.
J'étais hier aux Solidays. J'ai cru dans un premier temps que la foule était moins nombreuse que l'année dernière ; et puis au fil du temps, j'ai vu arriver des centaines de personnes dans un flux ininterrompu.
"Les soeurs sont en colère"

Je suis arrivé au moment où les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence - Couvent de Paname célébraient leur messe traditionnelle, spectacle destiné à récolter de l'argent afin de financer des périodes de ressourcement pour les personnes séropositives et leurs proches. La photo ci-contre montre Soeur Ursita Pinage Passif dénonçant l'absence de politiques de prévention concrètes dans les écoles et "un président qui défend les homos à Moscou mais qui accueille dans son gouvernement une homophobe reconnue en la personne de Christine Boutin."

Etranges personnages

En se promenant dans le village associatif, on croise de drôles de personnages dont on ne sait s'ils sont le produit d'un rêve éveillé où d'un coup de soleil particulièrement féroce.






Et puis il y a le géant cool, très cool, très très cool... ;-)

07 juillet 2007

J'ai entendu le vent

On m'avait dit : "Marseille, tu aimeras ou tu détesteras. Il n'y a pas de p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non.". Pour un Normand, cette approche était plutôt innovante et j'attendais avec impatience de me retrouver dans cette ville si souvent évoquée par mon ami Nicolas. Lui, c'est un amoureux, un fan, un adorateur de la cité phocéenne. Sans parler de l'OM bien sûr, pour lequel il voue un véritable culte. Moi, je m'en fous de l'OM, enfin du foot en général. J'étais seulement en attente de Marseille. Mes premiers pas m'ont vite placé dans le camp des pro Marseille. Au cours du trajet effectué à pied de la gare Saint-Charles au Vieux Port, j'ai ressenti la diversité que j'aime tant. Tout est différence et mélange dans cette ville : les gens, la couleur de peau, les religions, la musique..., on saisit tout cela en quelques instants.

Au cours des quatre jours passés à Marseille, je me suis beaucoup promené. Le soir, j'allais à la découverte des quartiers.
Dans le quartier du Panier, derrière l'Hôtel de Ville, j'ai découvert la place des Moulins, où j'ai entendu le vent comme jamais ailleurs dans une aussi grande ville. Je suis resté un long moment à écouter ce vent. Une rue plus loin, j'ai entendu à quelques minutes d'intervalles du raï chanté à tue-tête, puis du Mike Brant. Mélange des genres, vous dis-je !
La jeunesse m'a aussi beaucoup plu. Elle est largement présente dans la ville, diverse et de caractère. Elle est aussi libre dans son approche vestimentaire. J'ai été surpris de voir à plusieurs reprises des ados portant des bretelles. Y a-t-il une autre ville en France où des jeunes portent encore des bretelles ? J'ai trouvé ça charmant.
Marseille est un énorme chantier. Il y a des trous partout. Le tramway vient d'être inauguré sans que cela signifie la fin des travaux. On creuse, on rénove, on répare, on construit. Est-ce pour cela que la ville est si sale ? Si on ne le voit pas, les gens s'empressent de vous le faire remarquer en le regrettant. Plusieurs Marseillais m'en ont parlé sans que j'aie besoin d'aborder le sujet.
En fin de compte, je n'aurais connu qu'un agacement à Marseille. Mais est-ce typique de Marseille, ou une particularité méditerranéenne ? Le service dans les restaurants est d'une lenteur insupportable. Il faut sans cesse rappeler que l'on attend son plat, son café, l'addition depuis de très longues minutes. C'est pénible mais c'est peu-être cela aussi l'identité de Marseille.

01 juillet 2007

Marche des Fiertés LGBT

Cette fois, je n'ai pas assisté à l'intégralité de la Marche des Fiertés parisienne comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis une dizaine d'années. Je suis passé vers 15 h à Montparnasse, lieu de départ de la Marche, et j'ai remonté le cortège jusqu'au boulevard Saint-Michel. Arrivé à l'angle du boulevard Saint-Germain, après avoir pris quelques photos, je me suis éclipsé. Je n'ai pas trouvé l'ambiance aussi festive que lors des éditions précédentes, un peu comme si ce type d'événement était arrivé au bout de ce qu'il pouvait apporter. Je me suis même demandé si 2008 ne devrait pas inaugurer une nouvelle forme de militantisme genre création d'un festival de musique pour les droits LGBT. Mais on me rétorquera, sans doute avec raison, que des festivals existent déjà et qu'ils sont rattachés à des évévements forts. C'est le cas du festival Solidays, qui se déroulera le week end prochain. Alors autre chose, mais quoi ?! Cela demande réflexion. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à laisser des commentaires.





La capote géante de Sida Info Service







Les positions anti mariage homo s'affichent boulevard Saint-Michel





Vers 17 h, je suis revenu, et j'ai croisé les militants d'Act Up.



"Séropos, au boulot !"






Voilà. Cette Marche ne restera pas pour moi un grand cru. Elle m'aura juste donné l'occasion de rencontrer la délégation de Centr'Egaux, proche du MoDem, qui "milite pour l'égalité des droits entre les citoyens hétérosexuels et homosexuels, lutte contre l'homophobie et toutes les formes de discriminations dont sont victimes les personnes LGBT". J'ai demandé à l'un des marcheurs s'il avait reçu sa carte du MoDem. Il m'a dit que non. Comme moi, il est dans l'attente.

29 juin 2007

MoDem, Sida, Marseille

Je n'ai toujours pas reçu ma carte d'adhérent du MoDem. Un mois après, cela est-il vraiment étonnant ? Il est sans doute difficile de fabriquer en quelques semaines 45 ou 50 000 cartes pour une foultitude venue soutenir dans un mouvement populaire somme toute assez incroyable un nouveau parti politique.
Au fait, où sont-elles fabriquées ces cartes ? En Chine, en Inde, en Afrique, ou dans une entreprise française ? Je me promets de poser la question le jour où je rencontrerai un responsable du MoDem.
Ce jour, je n'aurai pas très longtemps à l'attendre. Hier, j'ai reçu un courriel signé Marielle de Sarnez, présidente de la Fédération de Paris. Elle m'invite à une session d'accueil des nouveaux adhérents début juillet. Ce sera ma première réunion officielle, et je suis bien impatient d'y être afin de me confronter à la réalité du terrain.
En attendant, Je suis dans une autre impatience. Celle de partir à Marseille afin de couvrir d'un point de vue quasi journalistique les à-côtés de la Conférence internationale sur le sida Aids Impact, du 2 au 4 juillet. Sida Info Service a ouvert un blog à cette occasion, « Sida-Marseille 2007 », et je vous invite à le découvrir et à en faire profiter vos relations.
Marseille, je ne connais pas. J'y ferai mes premiers pas comme un gamin découvrant un nouveau jeu, avec je l'espère suffisamment de maturité pour ne pas me laisser envahir par les a priori liés à cette ville. On en entend tellement sur Marseille.
Dans quelques jours, quand je reviendrai, aurai-je réussi à me faire une opinion honnête ? Allez ! On verra bien. J'essayerai de raconter et, éventuellement, vous me donnerez votre opinion. ;-)

26 juin 2007

L'homme au yaourt

Je l'ai croisé à la station de métro Hôtel de Ville, cet homme d'un âge certain, ce pauvre hère comme on disait autrefois. Il s'était procuré un yaourt de je ne sais quelle manière, peut-être en le dérobant dans un magasin d'alimentation du quartier, peut-être de manière honnête grâce aux quelques sous obtenus en mendiant. Peu importe après tout. En tout cas, il faisait peine à voir cet homme avec ses vêtements usés, ses chaussures élimées et cette barbe de vieillard qui rendait encore plus dramatique son geste d'indigent. J'ai vu cet homme courbé comme peu d'hommes de cet âge peuvent encore le faire, le visage presque au niveau du sol. Il n'y avait plus qu'une distance de quelques centimètres entre la bouche de cet homme et le yaourt répandu. J'ai cru un instant qu'il lapait. Mais non, le doigt de sa main droite ramassait le yaourt répandu et il l'engloutissait dans sa bouche édentée. Il ne voulait rien perdre. Il ne pouvait rien perdre. Ce yaourt était peut-être son seul repas du soir, il était impossible de l'abandonner là, sur l'asphalte, comme peuvent le faire certains enfants dont la boule de glace tombe malencontreusement à terre. A cet instant, je fus un passant comme les autres. J'ai jeté un coup d'oeil, et j'ai poursuivi mon chemin.

22 juin 2007

Un jour sans train

Je ne peux pas taire cette anecdote ô combien révélatrice de la triste situation dans laquelle végète depuis tant d'années la SNCF. Vous savez que je rends compte régulièrement sur ce blog de mes multiples mésaventures vécues sur la ligne Paris-Granville. J'en suis arrivé à me persuader que cette ligne était la plus maudite du réseau ferroviaire français, puisque les retards, annulations, incidents et autres turpitudes sont le lot quasi quotidien des voyageurs normands. Eh bien non ! Il y a aussi la ligne Collioure Toulouse. Mardi dernier, j'avais prévu de remonter vers Toulouse par le train de 10 h 58, train qui me permettait d'arriver dans les temps à l'aéroport de Blagnac pour embarquer dans un avion pour Paris. Or, arrivé au guichet, la préposée aux (mauvaises) nouvelles m'a annoncé que le train était supprimé "à cause de problèmes matériels". Bien sûr, à partir de cet instant, j'ai connu un grand moment de solitude. La SNCF n'ayant rien à faire des voyageurs laissés en rade - pas d'autres trains envisagés, pas de navette autoroutière prévue, non, rien de rien ! - j'ai dû me débrouiller tout seul pour trouver un taxi à Collioure afin de gagner Perpignan dans les trois quarts d'heure et récupérer un train pour Toulouse. J'ai eu une chance pas possible car ce scénario idéal s'est produit. Cela m'a coûté un peu moins de 50 €, mais j'y suis arrivé ! L'avion est parti à l'heure à l'aller comme au retour, et la voiture m'a tiré d'un mauvais pas. Encore une fois, je ne peux que témoigner de l'inefficacité de la SNCF et regretter encore une fois que rien ne change, sinon l'incompétence.

J'avais besoin de faire une pause

Le 12 juin dernier, je suis arrivé au travail en traînant les pieds. Depuis quelques jours, je ne me sentais pas très bien, et imaginer vivre une nouvelle journée sans passion ni perspectives intéressantes me minait encore plus. J'ai alors décidé de réagir en cherchant sur Internet une destination pour me changer les idées le temps d'un ouikend prolongé. Finalement j'ai choisi de partir quatre jours dans le sud, à Toulouse et Carcassonne. J'ai acheté un aller-retour sur Air France, et je suis parti samedi 16 juin pour la ville rose. Ca tombait bien, c'était jour de Gay Pride, ou Marche des Fiertés comme on dit maintenant.






Plus tard, j'ai pris un train pour Carcassonne. Je suis content d'avoir découvert cette cité médiévale même si je la trouve trop courtisée par le système de l'attrape-touriste. Cela nuit à l'intérêt du séjour. Mai que voulez-vous, lorsqu'une ville dispose d'un lieu aussi beau, on comprend que le commerce cherche à se développer.




Enfin, je suis allé encore plus loin vers le sud sur les recommandations d'un ami, à Collioure dont j'avais vaguement entendu parler mais que je ne connaissais absolument pas. Collioure, comment dire, c'est un bijou ! J'ai été époustouflé par ce petit port dominé par le château royal, par ce jardin d'oliviers et ce retable de l'église Notre-Dame-des-Anges. J'ai passé à Collioure un moment formidable, un moment qui m'a redonné le goût d'avancer.

Conquêtes à venir

Arrivant après la bataille, je n'ai pas grand chose à dire d'original sur les législatives. En tant que membre du MoDem, je me réjouis simplement d'avoir quatre députés au lieu de zéro ou un à l'Assemblée nationale même si cette ultra minorité ne pèsera rien sur les débats à venir. En fait, peu importe. Nous savions que le résultat serait minable après la fuite vers les fauteuils ministériels des centrodroitistes Morin and co. Certes ils ont trouvé leur place au chaud dans le giron sarkoziste mais leur liberté de parole est désormais décapitée. Comme l'est ce parti godillot qu'est redevenu l'UMP. Seule la voix du chef compte, les autres n'ont qu'à se taire ! Au nom de l'efficacité, que de couleuvres est-on prêt à avaler ! Triste démocratie. En attendant, le MoDem doit préparer l'avenir. J'attends avec impatience les débats à venir qui définiront la stratégie de la conquête. Conquêtes municipales, cantonales et européennes. Les prochains scrutins montreront clairement si le MoDem a sa place dans la vie politique française moderne. J'y crois, mais les Français seront les seuls juges. En attendant, il y a du boulot !

Un silence involontaire

Je n'ai rien posté depuis trois semaines, mais je vous assure que ce n'était pas volontaire. Mon désir était fort, au contraire, de transmettre ce que je ressentais des événements politiques et personnels qui se sont produits depuis le 1er juin. Hélas l'informatique m'a trahi. J'ai mis du temps pour comprendre la raison de mes déboires, puisque je viens tout juste de résoudre le problème. Figurez-vous que j'en avais assez de la version Internet explorer 7 et que j'ai voulu revenir à la version précédente. Au début tout s'est bien passé. Puis les incidents ont commencé à se produire, à se répéter et à s'amplifier. L'un des plus ennuyeux a été l'impossibilité dans laquelle je me suis trouvé de me connecter à ce blog. Voici la raison de ce silence involontaire. A présent, il semble que tout soit rentré dans l'ordre au prix, il faut le dire, d'un retour à la version 7 d'Internet explorer. Je vais donc pouvoir reprendre mes petites interventions pour mon plaisir, et j'espère un peu pour le vôtre.

01 juin 2007

J'ai payé ma cotisation

Ce matin, avant d'aller travailler, j'ai consulté ma messagerie. Il y avait un courriel de François Bayrou, enfin une lettre type qui disait :
"Vous faites partie des 77 000 personnes qui ont manifesté, depuis un mois, leur volonté de participer à la démarche de rénovation de la vie politique française que nous avons engagée avec le Mouvement Démocrate.
Je vous écris aujourd’hui pour vous proposer de confirmer votre adhésion, en cliquant ici. [...]"
Comme je partais le soir en ouikend, je n'ai pas voulu perdre de temps : j'ai envoyé sur le champ ma cotisation.

28 mai 2007

L'Adhésion

Je vois renaître d'anciens souvenirs, l'époque de mes presque 20 ans où je collais des affiches pour Valéry Giscard d'Estaing, croyais en la victoire, puis à cause d'une trahison chiraquienne subissais la défaite.
1981 est loin et paraît si près.
A la suite de l'accession de François Mitterrand à la présidence de la République, j'ai adhéré au Centre des Démocrates sociaux, une des composantes de l'UDF.
Aujourd'hui 28 mai 2007, 22 jours après la victoire de Nicolas Sarkozy, j'adhère au Mouvement démocrate.
Je fais partie désormais de ces 75 000 militants qui se lancent dans l'aventure d'un nouveau centre.
Comme eux, je rejette la concentration des pouvoirs au main d'un seul parti – d'un seul homme.
Comme eux, je rejette le clanisme et la politique de l'affrontement.
Comme eux, je rejette la priorité donnée au but sans le respect donné aux moyens.
Je suis pour l'équilibre des pouvoirs, le rassemblement et une démocratie construite et défendue par des citoyens actifs.
Que celles et ceux qui souhaitent s'informer sur le projet du Mouvement démocrate cliquent sur le titre de cette chronique.

27 mai 2007

Homophobie en Russie

27 homosexuels qui tentaient de remettre une pétition en faveur de l'organisation d'une Gay Pride au maire de Moscou Iouri Loujkov ont été arrétés aujourd'hui par la police russe. Des ultra-orthodoxes et des nationalistes ont frappé les militants et des députés étrangers dont l'Allemand Volker Beck, déjà roué de coups en mai 2006. La police a pris tout son temps pour intervenir. Si l'homosexualité n'est plus un délit réprimé par la loi en Russie depuis 1993, l'homophobie est toujours très présente dans la population. En janvier dernier, le maire de Moscou avait qualifié la Gay Pride d'"oeuvre de Satan" !

Le respect des droits des minorités, y compris des minorités sexuelles, démontre l'état d'avancement d'une démocratie. Lorsque Garry Kasparov, ancien champion du monde d'échecs, devenu le coordinateur d'un mouvement d'opposition à Vladimir Poutine affirme que la Russie n'est plus une démocratie, je ne peux que l'approuver.

26 mai 2007

Modémisez votre vote !

Pour la 3ème fois en quelques semaines, je me suis rendu à un rassemblement politique. Jeudi, je suis allé au Zénith pour assister au lancement du Mouvement démocrate. Je m'étonne moi-même de cette nouvelle militance née avec François Bayrou au cours de la campagne pour l'élection présidentielle et qui se poursuit aujourd'hui avec la création de ce nouveau parti. C'est sans doute parce que les idées du centre, contrairement à la caricature souvent dressée par ses opposants, sont des idées fortes et modernes. Plus fortes et plus modernes que celles incarnées par le PS d'un côté et l'UMP de l'autre. J'en suis de plus en plus convaincu. Hier soir, je dînais avec une amie aussi réservée que moi par l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. Elle m'a dit deux choses. La première, que je partage entièrement depuis un bon moment : la gauche est archaïque et doit engager un travail de rénovation idéologique. Ce ne sont pas les premiers pas de Ségolène Royal dans ce sens qui suffiront. Il faudra que la gauche pose tout sur la table, qu'elle réfléchisse à un nouveau programme et à des alliances nouvelles. Si elle commençait par rompre définitivement ses liens avec les communistes et autres dinosaures du passé, l'espoir de voir émerger enfin une gauche moderne apparaîtrait. La seconde chose évoquée par mon amie est celle-ci : la droite elle aussi doit se rénover, car ceux qui croient que la droite française s'est modernisée sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy se trompent. Cette droite est restée profondément ancrée dans une tradition française conservatrice qui privilégie les rentiers aux entrepreneurs, et qui cherche à accaparer tous les pouvoirs au mépris d'un fonctionnement démocratique juste et apaisé. Sur ce point en particulier, François Bayrou a beaucoup de mérite car il aurait pu comme tant d’autres baisser les armes et se rallier sans honneur, pour le prix d’un strapontin ministériel, au président nouvellement élu. Il a préféré résister aux pressions et rester fidèle à ses idées tout en promettant « une longue marche » à ceux qui adhèrent à son projet. Cette démarche volontaire me convient puisqu’elle fait appel au courage et à la ténacité. Le Mouvement démocrate se veut un mouvement de citoyens actifs, engagé par une charte éthique, donnant un sens plein et entier à l’idée de démocratie et fondé sur la vérité. Ces thèmes développés par François Bayrou jeudi soir au Zénith devraient interpeller ceux que la situation actuelle inquiète. Et les inciter à voter pour le MoDem les 10 et 17 juin prochains !

17 mai 2007

Un an de blog

J'ai créé ce blog il y a un an tout juste, un 17 mai, Journée mondiale de lutte contre l'homophobie. La différence sexuelle aurait pu être le seul sujet de mes chroniques tant cette question suscite de l'incompréhension et souvent de l'exclusion. Les jeunes en sont les premières victimes puisqu'un jeune gay ou une jeune lesbienne a de 13 à 16 fois plus de risques de se suicider qu'un jeune hétérosexuel.
J'aurais pu aussi ne parler que du sida, ou de l'homosexualité et du sida, puisque ces deux sujets sont si étroitement liés.
En fait, je n'arrive pas à me tenir à un seul thème car je suis curieux de tout, ou presque : la politique, l'histoire, la photo, la littérature...
Voilà pourquoi ce blog est plus un fourre-tout qu'un objet thématique, ce qui pourrait déplaire à certains ou en tout cas les désorienter. Eh bien, tant pis ! Au moins ce blog me ressemble, et je sais ô combien qu'il est difficile d'être soi-même...