22 avril 2007

Duel Sarko / Ségo

Selon les premières estimations :

Nicolas Sarkozy : 29, 9 %
Ségolène Royal : 25, 8 %
François Bayrou : 18, 5 %

Les Français ont choisi la continuité du débat gauche-droite écartant la possibilité immédiate d'une transformation de la vie politique française. C'est encore une occasion perdue. Une habitude bien française.

Dernières minutes avant 20 h...


Au 133, rue de l'Université, dans le 7ème arrondissement de Paris, siège de campagne de François Bayrou, les médias français et étrangers se préparaient, cet après-midi, pour la soirée électorale. J'imagine qu'il en était de même aux sièges des autres candidats. Et dans quelques minutes, nous saurons !

18 avril 2007

Bercy rempli







Dernière réunion publique de François Bayrou ce soir à Paris. Bercy est rempli : plus de 15 000 personnes, ce qui est assez incroyable alors que les commentaires sur le tassement voire l'effondrement de l'électorat de Bayrou se sont multipliés au cours des dernières semaines. Bercy était un pari lancé il y a trois semaines par l'équipe de campagne de Bayrou, et en particulier par sa directrice de campagne Marielle de Sarnez. C'est du beau travail, il faut bien le dire. Quelques photos de cet événement qui relance ma croyance en une qualification pour le second tour.

17 avril 2007

Espace temps







J'ai remarqué des affiches bizarres collées sur les murs de Paris. Des affiches politiques que l'époque actuelle rendrait naturelles si les visages n'étaient pas ceux d'hommes du passé : Valéry Giscard d'Estaing, Georges Marchais, Jacques Chirac... Pour ce dernier, il est vrai qu'il ne sera vraiment "passé" que dans quelques jours...



14 avril 2007

Contre les archaïques de la pensée

Le piment dans les campagnes électorales, ce sont les surprises. En général, bonnes ou mauvaises, elles ne manquent pas. En 2002, l'accession de Le Pen au second tour de la présidentielle en fut une mauvaise qui me conduisit de plus à renier mon engagement du 10 mai 1981 au soir, et à voter Chirac. Si j'ai considéré à l'époque que je n'avais pas le choix, malgré tout je n'ai toujours pas digéré ce geste.
En 2007, la percée de Bayrou est une bonne surprise. Inattendue, surprenante, elle contribue à déjouer les stratégies du libéral et de la socialiste et à rebattre les cartes. J'apprécie ce jeu qui vise à vivifier le politique là où l'on voudrait seulement voir triompher l'économique.
A 8 jours du premier tour, Bayrou ne se soumet pas, Bayrou ne s'effondre pas, Bayrou ne meurt pas. Son tassement dans les sondages était prévisible en raison des attaques et de la gauche et de la droite qui se sont multipliées après le constat enfin dressé par ses adversaires de son influence dans l'opinion. Il fallait néanmoins qu'un déclic se produise, de sa part ou de celle de soutiens extérieurs pour le faire revenir au premier plan et prouver la justesse de sa démarche.
Ah ! Que j'en ai entendu des railleries sur les Patrick Sébastien et autres Vincent Lindon, seules « personnalités » à rejoindre Bayrou. Jusqu'à hier. Rocard, ce n'est pas rien. Socialiste de longue date, ancien premier ministre, européen convaincu, lui. En voilà un soutien de poids. Et aujourd'hui, ô surprise, c'est Bernard Kouchner qui appelle à son tour à une alliance entre l'UDF et le PS. Enfin, et il était temps, les choses se décantent. Cela sera-t-il suffisant pour que Bayrou accède au second tour ? Je ne doute pas que les archaïques de la pensée feront tout pour empêcher d'autres voix de s'exprimer. Mais cela va devenir de plus en plus difficile aussi bien au PS qu'à l'UMP de baillonner ceux qui en ont assez du modèle périmé à la française. Au cours de cette campagne, François Bayrou aura réussi à faire bouger les digues, c'est déjà un formidable exploit !