30 août 2006

Un saint mystère

En traversant le jardin du Luxembourg, je suis passé devant la statue de Sainte-Beuve. Je me suis souvenu alors d'une anecdote racontée par le professeur Jean Bernard, un jour qu'il était interviewé sur une radio. A l'époque, et peut-être cela a-t-il duré jusqu'à sa mort le 17 avril dernier, il habitait dans un appartement surplombant le Luxembourg. Il avait expliqué, si je m'en souviens bien, que presque chaque matin, il apercevait de ses fenêtres une femme reccueillie devant la statue de Sainte-Beuve. La première fois, il lui sembla qu'elle priait. Cette impression se confirma lorsque cette femme, avant de se retirer, fit un signe de croix. Ainsi, quelle étrange croyance, quelle étrange relation cette femme entretenait-elle avec ce poête, avec cet homme, au point d'en faire un saint ? Ou était-ce seulement ce "saint" rattaché à ce Beuve qui en déterminait la sainteté ? C'est sur ce mystère, je crois, que Jean Bernard s'interrogeait. Un drôle de mystère, ma foi, bien plus humain et bien plus intéressant que les mystères du ciel.

27 août 2006

Sous le ciel de Medellin

J'ai bien fait de me méfier du destin. Arrivé au Lucernaire, une jeune femme installée derrière un guichet m'a appris qu'Inconnu à cette adresse faisait relâche exceptionnelle ce samedi soir.
Je suis donc allé au cinéma.
Rosario est un film colombien d'Emilio Maille avec Flora Martinez et les beaux Unax Ugalde et Manolo Cardona. Adapté du roman de Jorge Franco Ramos La Fille aux ciseaux, Rosario raconte l'histoire de deux jeunes gens de bonnes familles épris d'une fille énigmatique, qui s'avèrera être une tueuse à gages. Amour, sexe, violence et mort s'entremêlent sous le ciel splendide de Medellin. C'est beau et terrible, c'est la Colombie des années 1980, la Colombie où tout est possible comme voir des cadavres se saouler et sniffer au lieu de pourrir dans un cimetière. J'ai adoré.

26 août 2006

Les Mauvaises au Lucernaire

Un ami m'a dit récemment : "La province, c'est bien pour les week-ends ou les vacances". Par cette sentence, il signifiait qu'il n'y a rien de bien intéressant au-delà du périphérique parisien sur le plan de la diversité culturelle."Regarde, poursuivait-il, tu disposes à Paris d'une multitude de théâtres, de musées, de salles de cinéma, de concerts ; en une année tu ne peux pas remplir toutes tes soirées !" J'ai vite clos ce débat pour échapper à cette thèse bobo qui a le don de m'énerver.
Cette introduction pour vous dire que je suis allé hier soir au théâtre Lucernaire voir Les Mauvaises sur les conseils d'une amie violoncelliste. Deux filles, violoncellistes, – Blanche et Rose – retracent avec beaucoup de poésie et... d'originalité "plus de six siècles de musique en moins d'une heure dix"...Les filles sont drôles, certes, mais je trouve qu'il leur manque un petit quelque chose qui rendrait leur spectacle plus dynamique. Il y a quelques longueurs, et je trouve que leurs intermèdes musicaux auraient été plus efficaces s'ils avaient constitué une véritable performance violoncelliste. Si je ne me suis pas ennuyé, si j'ai ri pas moments, je n'ai pas toutefois été transporté par ce spectacle. Ceci dit, Patricia Clément et Martine Thinières sont à suivre.
Ce soir, si rien ne s'interpose d'ici là, je prévois d'aller voir une autre pièce à l'affiche au Lucernaire : Inconnu à cette adresse.
Ps : J'allais oublier de vous raconter cette anecdote. Hier soir, avec cinq autres personnes, je suis monté au deuxième étage du Lucernaire pour rejoindre la salle de spectacle. Le placement étant libre, nous nous sommes installés et avons attendu que le spectacle commence. Seulement, à 18 h 25, cinq minutes avant les trois coups, un jeune homme est venu nous dire que nous n'aurions pas dû être là. "Normalement, vous devez attendre en bas que les ouvreuses viennnent vous chercher". Comme nous ne bougions pas, le jeune homme est allé chercher une ouvreuse en renfort, qui nous a fortement invités à redescendre. Une dame âgée, marchant difficilement, a été généreusement autorisée à stationner à l'étage jusqu'à l'ouverture "officielle" de la salle. Quant à nous, nous sommes redescendus. Puis nous sommes remontés. Certains ont donné une pièce à l'ouvreuse. Incroyable, non ?!

24 août 2006

Comme on croit à Ségolène...

Le Monde, dans un feuilleton de l'été titré "Les sept élections présidentielles" raconte ce 24 août 2006 l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981. A l'époque, j'avais 19 ans, et je votais pour la première fois. Je devais cet honneur citoyen à Valéry Giscard d'Estaing qui sept ans plus tôt avait abaissé la majorité à dix-huit ans.
Je me souviendrai toute ma vie de ce 10 mai 1981, 20 heures, lorsque le portait de Mitterrand est apparu sur l'écran de télévision. J'ai dit, effondré : "Pauvre France".
Je m'étais totalement impliqué dans la campagne électorale en faveur de Giscard distribuant des tracts et collant des affiches la nuit. J'y croyais à l'époque, à cette victoire, à la nécessité de cette victoire pour éviter à la France de subir la politique désastreuse des "socialo-communistes". Puis Mitterrand l'a emporté. Rapidement je crois, j'ai adhéré au Centre des Démocrates Sociaux, composante de l'UDF, pour préparer une alternance que je croyais rapide. Hélas ! Cela ne s'est pas déroulé comme je l'espérais.
En 1985, j'ai quitté le CDS, dégoûté par les magouilles d'appareil, et approfondissant ma réfléxion sur la tromperie dont j'avais été victime. Car toute ma jeunesse, mon environnement familial m'avait dit et répété qu'une victoire de la gauche signifierait l'effondrement du pays et l'arrivée des chars soviétiques place de la Concorde. Je croyais à ce discours comme on croit aujourd'hui à Ségolène...
Les années passant, j'ai compris que la droite mentait aussi bien que la gauche, et que la morale politique n'appartenait à aucun clan.
Quelque temps, j'ai voté socialiste. Mais aujourd'hui, en particulier depuis le référendum du 29 mai 2005, date à laquelle les socialistes ont trahi l'Europe politique, je suis incapable de voter pour eux.
2007 sera une année étrange, trouble et redoutable qui ne m'inspire pas, mais alors pas du tout !

23 août 2006

Du Rwanda à Cuba

J'avais prévu dimanche dernier de faire un saut à Provins pour découvrir cette cité médiévale située ferroviairement à 1 h 20 de Paris. Mais je me suis réveillé trop tard et mon projet a avorté. A la place, je suis allé au Palais de la Découverte que je n'ai pas fréquenté depuis au moins vingt ans. Ce n'était pas tant pour me replonger dans les délices de l'enfance auxquels renvoie obligatoirement ce Palais de la science. D'ailleurs nombreux étaient les mômes qui se précipitaient sur les expériences à faire soi-même du genre "Soulevez-vous même un poids de cent kilos", ou "Apprenez à évaluer votre vue". Non, j'y suis allé pour l'exposition sur les gorilles visible jusqu'au 26 novembre 2006. Comme beaucoup de gens, ces animaux me passionnent, et je fais partie de ceux qui ont eu le souffle coupé en découvrant en 1989 le film Gorilles dans la brume, avec Sigourney Weaver, qui retraçait la vie de l'anthropologue américaine Dian Fossey. Au Palais de la Découverte, grâce à de magnifiques photos et au film documentaire d'André Lucas, j'ai retrouvé l'ambiance du film et, plus important, la conviction que les gorilles doivent être protégés coûte que coûte. A ce propos, il faut saluer ce projet européen qui a permis d'accroître en quelques années la population des gorilles de montagne de 17 % au Rwanda !
Plus tard dans l'après-midi, je me suis arrêté à la Maison européenne de la photographie pour voir l'exposition Angel Marcos à Cuba. Comme toujours, on ressent un sentiment de nostalgie en s'extasiant sur les "Américaines" des années 1950 que l'on voit circuler dans les rues de La Havane. Nostalgie aussi en s'arrêtant sur une ville figée dans un passé prérévolutionnaire comme s'il s'agissait d'une carte postale envoyée autrefois de là-bas par un grand-parent. Mais non, il s'agit bien d'aujourd'hui, et l'on comprend alors ce qu'est la faillite économique du régime castriste. Quel gachis et quelle horreur que ce pouvoir dictatorial incapable de développer le pays et opprimant les démocrates, les intellectuels et, ne les oublions pas, les homosexuels. Pour ceux que cet aspect de la Révolution cubaine intéresse, je leur conseille le livre de Reinaldo Arenas, Avant la nuit.
Voilà. Bon week end ma foi, que j'ai terminé devant la webcam à discuter avec mon ami Nelson de Bogota. Nous sommes convenus que j'irais le voir l'année prochaine en Colombie. Décidément, ce week end fut remarquable.

20 août 2006

Courriels et Viagra

Avec une amie, nous envisageons de reprendre contact avec les participants à la formation de formateur d'adultes que nous avons faite en 1998/1999 à l'université Paris VIII. Si ça marche, nous organiserons un déjeuner retrouvailles, façon de voir ce que chacun est devenu près de dix ans après. Mais là n'est pas mon propos. En retrouvant la feuille sur laquelle figurent les coordonnées de chacun, j'ai constaté que personne n'avait indiqué son adresse électronique. Soit parce que personne ou presque n'en avait à l'époque, soit parce que - pure hypothèse - cela relevait encore de l'intime. On ne partageait pas encore cette partie de soi-même, qui n'était réservée qu'à la famille ou aux amis proches. Aujourd'hui, plus personne ne refuserait ce partage avec l'universel sauf raisons particulières. L'adresse électronique est devenue l'équivalent de l'adresse physique ou du numéro de téléphone fixe ou portable : un outil de communication comme un autre, que l'on gère comme les autres. En moins de dix ans, la transformation est radicale.
Ce qui permet de constater aussi que le courriel est entré dans la norme de la société moderne, c'est qu'il s'accompagne désormais des pourriels. Je ne sais pas vous, mais moi j'élimine chaque jour cinq à dix courriels de publicité inconvenante. Inconvenante, oui, puisque je reçois presque uniquement de la publicité pour le Viagra ! Comme si j'en avais besoin. Non mais !

15 août 2006

Les voyantes sont des salopes

Ce n'est pas ma faute, c'est un réflexe. Et ça fait 35 ans que ça dure. Il suffit que j'en croise une dans la rue comme aujourd'hui pour que mon visage se ferme, pour que mon corps se raidisse, et que je doive redoubler d'efforts pour ne pas lui claquer la gueule, à cette saleté-là. Oui, je sais, je suis trivial. Mais comment réagir autrement quand ces saloperies essaient de vous agripper la main en prétendant y lire l'avenir. Contre quelques euros bien sonnants et bien trébuchants, cela va de soi ! Mon aversion définitive pour ces emperlouzées en robe patchwork - plus le costume est folklorique, mieux ça marche - remonte à mes 9/10 ans, un jour où l'un de ces escrocs en maraude a convaincu mon père de lui prédire l'avenir. "Vous vivrez longtemps, jusqu'à 100 ans", lui a-t'elle dit, lui qui, malade, est mort peu de temps après à 48 ans. Je me trouvais là quand cette femme a joué avec ma souffrance. Mon père, lui, n'y a pas cru bien sûr. Il savait. Mais moi, j'y ai cru ! A 10 ans, on veut croire que son père ne peut pas mourir. Alors aujourd'hui encore, quand je croise une de ces ordures au coin d'une rue, je ne peux m'empêcher de lui jeter à la face un regard de haine que, pauvre "voyante", elle ne comprend même pas !

14 août 2006

Rêves et télécommande

C'est un détail, certes. Mais comme on dit, les détails révèlent le monde. Bref, j'étais à l'Etap Hôtel de la Rochelle ce 13 août lorsque j'ai voulu regarder la télévision. TF1 n'étant pas à mon goût, j'ai souhaité changer de chaîne, ce qui de nos jours se fait par le biais d'une télécommande. Eh bien ! Cette télécommande était introuvable. En fait, il a fallu plusieurs minutes pour que je tombe dessus, si j'ose dire, puisqu'elle était solidement fixée... au-dessus de mon lit !
Comme d'habitude, on ne saura jamais qui est la poule et qui est l'oeuf. Pourquoi avoir accroché solidement cette télécommande ? Pourquoi ne pas l'avoir laissée sur une table comme cela se fait dans les pays civilisés ? Parce que les voyageurs les volent ou parce que l'hôtelier craint qu'on les vole ?! En tout cas, cette anecdote prouve encore une fois que la folie sécuritaire atteint des sommets de connerie. Pour changer de chaîne, il faut se redresser, voire se contorsionner pour atteindre la télécommande. Je plains les vieilles personnes et celles qui souffrent d'un mal de dos. Pour ma part, constatant encore une fois que la télé ne m'apportait rien sinon une perte de temps utile, j'ai tout coupé et me suis endormi. Et je me suis aperçu que mes rêves n'avaient pas besoin de télécommande...

12 août 2006

Passons aux actes


Le thème du Congrès AIDS 2006, qui se déroule du 13 au 18 août 2006 à Toronto, est : "Passons aux actes". Après 25 ans d'épidémie de sida, il serait temps ! Si vous vous intéressez à la lutte contre le sida, n'hésitez pas à cliquer sur le titre de cette chronique pour vous informer sur ce congrès, et sur ce qu'il reste à faire pour faire bouger - beaucoup - les choses.

11 août 2006

Pirates kurdes

Le site Internet pour lequel je travaille à été piraté aujourd'hui pendant quelques heures. A la place du contenu habituel, les internautes pouvaient voir une vidéo dénonçant les massacres des Kurdes par les Turcs. L'exploit technique est assez remarquable, m'ont dit les informaticiens qui se sont penchés sur le problème. Bravo donc à ces pirates du oueb qui, il faut bien le remarquer, n'ont pas fait couler le sang pour faire parler d'eux.

10 août 2006

Saint-Pèt n'est pas Saint-Trop

J'ai dîné hier soir au Panier, un restaurant bobo situé place Saint-Marthe dans le 10ème arrondissement de Paris. J'étais un peu en avance, semblait-il, puisque je ne voyais aucune de mes amies avec lesquelles ce dîner était prévu. Personne en terrasse et personne dans la petite salle jouxtant le bar. En fait, une serveuse, une grande fille mince fichtrement sympa, m'a dit que je les trouverais sûrement dans l'arrière-salle, ce qui s'est produit. Encore fallait-il savoir qu'une telle arrière-salle existât ! Presque cachée derrière une petite porte située sur le côté du bar, je ne pouvais pas la distinguer. Bref, j'ai retrouvé mes trois amies, rencontres d'atelier d'écriture, lieu où je me suis rendu chaque semaine durant deux ans pour apprendre à ciseler mes phrases. Je vous le concède, ce n'est pas forcément une réussite. En tout cas, à défaut de techniques, j'ai fait des rencontres humaines, et c'est bien cela le plus intéressant.
Bobo, disais-je. Mes amies le sont. Comme je le suis un peu également. Quiconque qui vit à Paris et qui a voté Denanoë en 2001, qui le critique aujourd'hui car "il nous dérange avec ses travaux incessants", qui a largement de quoi vivre tout en se plaignant beaucoup, est bobo. Ah oui ! Il y a encore un petit plus qui fait qu'une personne est bobo. Si cette personne, de retour de vacances, vous dit : "Savez-vous où j'étais cet été ? Mais à Saint-Pét, bien sûr!" Saint-Pèt ? Vous connaissez-vous, Saint-Pèt ?! Moi, ce n'était pas le cas. Je ne dois donc pas être complètement bobo. Saint-Pèt, c'est Saint-Pétersbourg, où une de mes amies est allée pour prendre des cours de russe. C'est sûr, elle, elle est totalement bobo !

08 août 2006

La robe de Gualipette

Je n'ai pas beaucoup écrit depuis que j'ai repris le travail le 25 juillet. Non pas parce que je n'en avais pas envie, tout simplement parce que je n'ai pas arrêté ! A droite, à gauche, au ciné, au cirque, les amis, et puis le travail quand même reparti sur les chapeaux de roue.
Ce soir, je fais une pause. Je me retrouve chez moi, tranquille, à ne rien faire d'important sinon écrire sur ce blog. Je suis content, ça aurait pu être pire comme regarder la télévision. Mais, heureusement, depuis février 1998, j'ai rendu - un peu dans le sens de vomir, cet outil technologique sans grand intêret. La vie passe par autre chose, c'est sûr.
Avant de rentrer chez moi, je suis allé acheter une charmante robe. Pas pour moi, non, pour la fille d'une nièce qui vit en Guyane ! Je les vois samedi à La Rochelle à l'occasion du baptême républicain de la petite prénommée durant neuf mois "Galipette". Après l'accouchement, curieusement, les parents ont changé ce prénom. Ah ! Ce goût pour la norme...
Donc, naguère comme pour la grande soeur, j'assisterai samedi à un baptême républicain. Je ne sais pas trop à quoi ça sert à part remplir une salle de mairie pendant dix minutes et écouter plus ou moins distraitement le discours d'un adjoint au maire. En tout cas c'est l'occasion d'une réunion de famille, et d'un bon repas, ce qui est l'essentiel.
Pour rentrer, j'ai pris le bus 86 qui passe place de la Bastille. Il y avait une manifestation pro-libanaise ou anti-israélienne, je ne sais pas trop bien. Quelques dizaines de personnes, surveillées par des policiers impassibles, brandissaient des drapeaux libanais et diffusaient de la musique orientale. C'est en tout cas le sentiment que j'ai eu ; le bus est passé trop vite.
Auparavant, rue du faubourg Saint-Antoine, j'ai vu une chose curieuse, une chose que je n'avais jamais vue avant : des tongues à talons hauts. De toute cette journée, je me demande si ce n'est pas ça la le plus extraordinaire, une femme juchée sur des tongues à talons hauts !

04 août 2006

Solidaire avec les vers

J'ai un collègue altermondialiste dont le passe-temps favori est d'envoyer, à moi et à beaucoup d'autres, des courriels explicatifs sur la meilleure façon de produire soi-même sa lessive, son dentifrice, son shampoing, sa crème de beauté... pour apprendre "à se libérer des grandes compagnies capitalistes mondiales oppressives" ; ou des courriels appelant à dénoncer l'invasion israélienne du Liban, le scandale de la Françafrique, ou je ne sais quelle autre vilenie antisociale émanant du pouvoir occulte des riches et patati et patata. Et voici que je découvre une véritable infamie, dont lui et ses alter ego ne parlent jamais : l'horrible sort des vers de terre ! A l'instar de l'auteur de cette affiche découverte du côté du Panthéon, je crie : "Libérez les vers de terre !"

01 août 2006

La vrille et la vie

Quand un de mes oncles maternels est parti à la retraite, il s'est mis à écrire. D'abord deux essais, puis un roman, tous trois publiés.
J'aime beaucoup cet oncle.
Lorsque nous nous retrouvons à Paris pour dîner, nous nous lançons souvent dans des débats politiques passionnants, où son esprit insoumis au discours ambiant apporte toujours un éclairage opportun.
Dans son livre Les Mouettes, un chapitre intitulé "La vrille et la vie" démontre assez bien sa façon de voir. Pour lui, se soumettre au réflexe premier pour résoudre un problème est souvent "sources d'opinions erronées et de décisions désatreuses", car "les décisions a priori évidentes ne sont pas toujours les meilleures et les plus efficaces".
Si vous désirez découvrir la pensée et les livres de Raoul Rouot, rendez-vous sur son site en cliquant sur le titre de cette chronique : La vrille et la vie.