20 août 2006

Courriels et Viagra

Avec une amie, nous envisageons de reprendre contact avec les participants à la formation de formateur d'adultes que nous avons faite en 1998/1999 à l'université Paris VIII. Si ça marche, nous organiserons un déjeuner retrouvailles, façon de voir ce que chacun est devenu près de dix ans après. Mais là n'est pas mon propos. En retrouvant la feuille sur laquelle figurent les coordonnées de chacun, j'ai constaté que personne n'avait indiqué son adresse électronique. Soit parce que personne ou presque n'en avait à l'époque, soit parce que - pure hypothèse - cela relevait encore de l'intime. On ne partageait pas encore cette partie de soi-même, qui n'était réservée qu'à la famille ou aux amis proches. Aujourd'hui, plus personne ne refuserait ce partage avec l'universel sauf raisons particulières. L'adresse électronique est devenue l'équivalent de l'adresse physique ou du numéro de téléphone fixe ou portable : un outil de communication comme un autre, que l'on gère comme les autres. En moins de dix ans, la transformation est radicale.
Ce qui permet de constater aussi que le courriel est entré dans la norme de la société moderne, c'est qu'il s'accompagne désormais des pourriels. Je ne sais pas vous, mais moi j'élimine chaque jour cinq à dix courriels de publicité inconvenante. Inconvenante, oui, puisque je reçois presque uniquement de la publicité pour le Viagra ! Comme si j'en avais besoin. Non mais !

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