23 août 2006

Du Rwanda à Cuba

J'avais prévu dimanche dernier de faire un saut à Provins pour découvrir cette cité médiévale située ferroviairement à 1 h 20 de Paris. Mais je me suis réveillé trop tard et mon projet a avorté. A la place, je suis allé au Palais de la Découverte que je n'ai pas fréquenté depuis au moins vingt ans. Ce n'était pas tant pour me replonger dans les délices de l'enfance auxquels renvoie obligatoirement ce Palais de la science. D'ailleurs nombreux étaient les mômes qui se précipitaient sur les expériences à faire soi-même du genre "Soulevez-vous même un poids de cent kilos", ou "Apprenez à évaluer votre vue". Non, j'y suis allé pour l'exposition sur les gorilles visible jusqu'au 26 novembre 2006. Comme beaucoup de gens, ces animaux me passionnent, et je fais partie de ceux qui ont eu le souffle coupé en découvrant en 1989 le film Gorilles dans la brume, avec Sigourney Weaver, qui retraçait la vie de l'anthropologue américaine Dian Fossey. Au Palais de la Découverte, grâce à de magnifiques photos et au film documentaire d'André Lucas, j'ai retrouvé l'ambiance du film et, plus important, la conviction que les gorilles doivent être protégés coûte que coûte. A ce propos, il faut saluer ce projet européen qui a permis d'accroître en quelques années la population des gorilles de montagne de 17 % au Rwanda !
Plus tard dans l'après-midi, je me suis arrêté à la Maison européenne de la photographie pour voir l'exposition Angel Marcos à Cuba. Comme toujours, on ressent un sentiment de nostalgie en s'extasiant sur les "Américaines" des années 1950 que l'on voit circuler dans les rues de La Havane. Nostalgie aussi en s'arrêtant sur une ville figée dans un passé prérévolutionnaire comme s'il s'agissait d'une carte postale envoyée autrefois de là-bas par un grand-parent. Mais non, il s'agit bien d'aujourd'hui, et l'on comprend alors ce qu'est la faillite économique du régime castriste. Quel gachis et quelle horreur que ce pouvoir dictatorial incapable de développer le pays et opprimant les démocrates, les intellectuels et, ne les oublions pas, les homosexuels. Pour ceux que cet aspect de la Révolution cubaine intéresse, je leur conseille le livre de Reinaldo Arenas, Avant la nuit.
Voilà. Bon week end ma foi, que j'ai terminé devant la webcam à discuter avec mon ami Nelson de Bogota. Nous sommes convenus que j'irais le voir l'année prochaine en Colombie. Décidément, ce week end fut remarquable.

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