02 décembre 2007

Journée mondiale contre le sida, Paris 2007




Le bus de Sida Info Service parvis de l'Hôtel de Ville










La manifestation pour la Journée mondiale contre le sida.




"Sida : bientôt la parité. A quand l'égalité ?"



29 octobre 2007

Mon Sida

Se souvenir du 30 octobre 1987. Il y a tout juste vingt ans. A l'époque, le Nouvel Observateur titrait à la une "Mon sida" par Jean-Paul Aron. Partout en France on ne voyait plus que le regard du philosophe. Partout en France ce fut un déferlement. Tout le monde se précipitait pour acheter le Nouvel observateur. On voulait savoir. On voulait "entendre" ce qu'Aron avait à dire sur sa séropositivité, sur sa maladie, sur SON sida. A l'occasion de ces vingt ans, Sida Info Service a réalisé un dossier souvenir. C'est important le souvenir. Surtout lorsqu'une épidémie est à la fois toujours présente et presque oubliée par le grand public et les médias. Pour se souvenir, donc, cliquez ici.

21 octobre 2007

Touche pas à mon ADN

Je me suis absenté quelques semaines de ce blog parce que mon activité professionnelle a accaparé tout mon temps. Réunions, colloques, rédaction d'articles et d'interviews, mise en route de nouveaux projets. Hélas, il faut bien le dire, j'ai travaillé plus sans pour autant gagner plus. La propagande sarkoziste a fait rêver bien des têtes durant la campagne électorale mais la réalité finit toujours par rattraper les rêves. Si la croyance en des discours simplistes pouvait enfin prendre fin, ce serait un pas en avant et un progrès pour la démocratie française. Mais nous n'en sommes pas encore là. Nous en sommes plutôt, comme l'a dit Philippe Sollers ce matin sur Europe 1, dans le « travailler plus pour penser moins ». L'exemple du test ADN en est un exemple. Certes plus de 250 000 personnes ont signé à ce jour la pétition contre l'utilisation des tests ADN pour authentifier la filiation de candidats à l'immigration. Cependant ce chiffre est bien faible compte tenu de l'enjeu. Les Français semblent se satisfaire d'une politique supputant que tout immigré est un fraudeur, d'une politique laissant supposer que seule la génétique peut fixer le cadre familial, d'une politique élargissant l'utilisation de la génétique au-delà des domaines jusqu'ici très encadrés de la médecine et des enquêtes de police. Mon espoir est faible de voir ce projet rejeté. Néanmoins le Conseil constitutionnel aura, je crois, l'opportunité de se prononcer. J'en attends beaucoup sachant que Jacques Chirac en tant qu'ancien président de la République en est membre de droit. Grâce à lui, qui a voulu la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) que je suis allé visiter hier, et ses collègues, j'espère que cette loi peu républicaine sera retoquée. La CNHI est une initiative heureuse. Une de ces initiatives qui ne me font pas totalement rejeter Jacques Chirac dans les poubelles de l'Histoire. D'ailleurs, si Nicolas Sarkozy n'est pas venu inaugurer cette Cité, cela prouve à mes yeux que l'idée était excellente. Il suffit d'écouter les témoignages d'immigrés portugais, espagnols, algériens, belges, italiens, indiens, congolais... pour comprendre ce que immigration veut dire. On n'émigre pas par plaisir. On n'émigre pas pour se vautrer dans l'assistanat. On n'émigre par pour prendre le pain des Français. On émigre pour échapper à une guerre, un coup d'Etat, une persécution religieuse ou politique, à la misère sociale. On part en emportant si peu. Une Espagnole parle du « marteau de la guerre d'Espagne ». Un marteau que sa mère a voulu à tout prix emporter lorsqu'elle a fui la terreur franquiste avec sa fille. Un Indien parle d'une serviette aux couleurs mêlées des drapeaux français et indien offert par son grand-père au moment de son départ. Un Africain parle de la couverture que sa mère lui a remis parce qu'il « fait très froid en France ». Ces objets-là sont émouvants. Ces mots-là sont émouvants. Bien sûr une politique ne peut pas se fonder uniquement sur l'émotion. Pas uniquement. L'humain doit rester impérativement au centre des préoccupations des Etats. Visiter la CNHI permet de garder cette dimension à l'esprit. L'humain est l'essentiel, le reste n'est que futilité.

CNHI
Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil
75012 Paris

29 septembre 2007

Franchisesmédicales

Georges Sarre, maire du XIème arrondissement de Paris, ouvre au gymnase Japy la manifestation organisée ce samedi contre le projet de Nicolas Sarkozy de créer des franchises médicales. Estimant notamment que les malades n'ont pas à payer pour d'autres malades (plan Alzhzeimer) et que les dépenses de santé sont moins de la responsabilité du patient que du prescripteur, je m'y suis rendu pour marquer ma solidarité citoyenne.

16 septembre 2007

Paris et la Callas

Au soir de la Journée des Monuments historiques, je me suis retrouvé place de l'Hôtel de Ville à Paris. J'ai pu ainsi assister à l'hommage rendu par la capitale à la Callas 30 ans après sa mort. Présenté par Eve Ruggieri, cet hommage m'a permis d'entendre des airs de Carmen dans l’enregistrement du concert de 1962 à Londres et d'assister à la projection du deuxième acte de Tosca de Puccini, dans la représentation donnée au Théâtre Covent Garden de Londres, en 1964. Maria Callas a voué un grand attachement à Paris où elle vécut plus de 15 ans avant de s’éteindre dans son appartement de l’avenue Georges Mandel.

Journée des Monuments historiques

En me promenant à Vincennes, je suis arrivé au château où se déroulait la journée des Monuments historiques. Beaucoup de monde se pressait pour assister à des spectacles de chants et de danses d'autrefois. Tout à coup, un curieux animal s'est élevé dans les airs.

26 août 2007

Poésie, grandeur et beauté

J'ai véritablement découvert l'oeuvre de Pierre et Gilles à l'occasion d'une exposition organisée par la Maison européenne de la photograpie à Paris en 1996.
A l'époque, comme beaucoup, j'avais été ébloui par ce travail mélangeant photographie et peinture et qui aboutissait à une patte si personnelle.
Aujourd'hui, une exposition au Jeu de Paume permet à ceux qui ne connaîtraient pas Pierre et Gilles de se faire une idée de leur travail.
Une autre exposition à découvrir absolument se déroule à l'Institut du monde arabe. "Furûsiyya, Chevaliers en pays d'Islam" présente l'art du chevalier musulman au travers d'une présentation de sabres, d'épées, de casques, d'armures... Ces objets remontent pour certains au VIIIème siècle. A l'heure où le regard porté sur le monde musulman est si lourd de critiques, il n'est pas inutile de se laisser embarquer pour un monde de poésie, de grandeur et de beauté.
Voilà. J'écris très vite ces quelques lignes avant de partir pour quelques jours à la campagne. J'espère à mon retour vous signaler d'autres lieux ou expositions à découvrir. A bientôt.

24 août 2007

Weegee à Maillol

Un jour, dans un livre ou dans un journal, une photo attire l'oeil à cause de son esthétique et parce qu'elle porte un message social fort.
Je me souviens de deux d'entre elles.
L'une représente un travesti hilare sortant d'un camion de police dans les années 1930, l'autre montre une salle de cinéma de Washington partagée en son milieu par une barrière infranchissable. D'un côté les Blancs, de l'autre les Noirs. La discrimination au quotidien dans l'Amérique de l'apartheid. J'ignorais de qui étaient ces photos. Je l'ai découvert hier en découvrant l'exposition Weegee au Musée Maillol. Ce photographe américain a photographié l'Amérique durant dix ans, de 1935 à 1945. L'Amérique sombre des meurtres, des accidents, de la pauvreté et des différences sociales.
"Mon appareil photo était toute ma vie, mon amour, mon unique sésame", disait Weegee, qui a pris des dizaines de milliers de photos. 228 sont présentées au Musée Maillol. A voir absolument.