31 juillet 2007

L'absence

J’ai disparu de ce blog durant les 10 derniers jours non pas parce que je suis parti en vacances – ce sera pour dans trois semaines, mais parce que j’ai connu une période intense de lecture, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un bon moment.

J’ai pris plaisir à relire quelques livres présents dans ma bibliothèque : La Vierge des tueurs du Colombien Fernando Vallejo et Avant la nuit du Cubain Reinaldo Arenas.

J’ai aussi découvert un auteur, un vrai, celui dont l’œuvre fait réfléchir en même temps qu’elle vous transporte dans un univers à la fois réel et imaginaire.

Yasmina Khadra, un pseudonyme féminin pour un écrivain homme, a ce talent si particulier et si rare. Avec L’Attentat, il raconte les mystères de la relation dans un couple. Comment l’un (le mari) peut-il connaître si mal l’autre (sa femme) au point de découvrir a posteriori que celle-ci est l’auteur d’un attentat anti-israélien ?

Dans Les Sirènes de Bagdad, Yasmina Khadra raconte le parcours d’un jeune Irakien soumis à l’horreur de la présence militaire américaine dans son pays. L’humiliation et la rancœur le mèneront vers l’irréparable.

Tous ces livres, si différents et si proches à la fois, parlent de guerre, d’amour, de folie et d’espoir. Assez de raisons pour me tenir un peu éloigné de ce blog. Mais c’est promis, mon absence ne durera pas.

17 juillet 2007

Les Nuits Solaires à Montrésor

Les Nuits Solaires ont commencé début juillet à Montrésor et se poursuivront jusqu'à la fin août. Si vous êtes dans la région de Tours, ne passez pas votre chemin sans vous arrêter à Montrésor pour découvrir cette animation nocturne "sons et lumières" et admirer l'un des plus beaux villages de France, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire sur ce blog.


Plus d'infos sur le site Montresorseraconte

14 juillet 2007

Les feux de la fête


J'ai pris trois trains pour remonter de Montrésor jusqu'à L'Aigle en Normandie, afin de fêter le brevet et les 16 ans de ma filleule Marie-Laure, et assister au feu d'artifice traditionnellement tiré ici la veille du 14 Juillet. J'ai été ravi d'assister à ce spectacle superbe et de prendre ces quelques photos aux accents cocardiers.

11 juillet 2007

A bord de "bateau"


Depuis que je viens à Montrésor, je n'avais pas encore fait de promenade en barque sur l'Indrois, la rivière qui traverse le village. A bord de "bateau", le nom de notre navire, nous sommes partis Catherine et moi pour une croisière de 2 heures. Au cours de notre aventure maritime, nous avons croisé un canard et un ragondin, écouté le vent et parlé aux arbres. C'était bien.



10 juillet 2007

Nostalgie

Je suis arrivé par le TGV de 11 h 50 à Saint-Pierre-des-Corps avec mon amie Catherine. Dès la descente du train, nous avons subi les assauts de la pluie tourangelle, et il a fallu un bon parapluie « made in San Francisco », cadeau d'une american friend de Catherine, pour nous assurer un parcours à sec jusqu'à la voiture. Le temps de rejoindre Tours et nous nous sommes attablés au Singe Vert, un bistrot gourmand de la rue Marceau. Le menu a été le premier critère ayant motivé notre choix pour nous arrêter dans ce restaurant : rillons à l'ananas en entrée et andouillettes au chinon accompagnées de pommes de terre pour la suite.

En hiver, il faut bien se nourrir de plats consistants...

Si je ne cite pas le dessert, c'est par choix. Il s'est avéré une cruelle déception.

Le Singe Vert est un lieu de nostalgie. Pour celui qui apprécie le décor des brasseries d'avant-guerre, telles qu'elles se retrouvent au restaurant Polidor à Paris, il se réjouira de découvrir de vieilles publicités d'acools et de cigarettes peintes au mur ou sur de grands miroirs. Il s'émerveillera aussi de ces vieilles pendules marquant le temps comme si celui-ci était hors d'âge, et de ce meuble où les habitués rangeaient autrefois leur rond de serviette. Ah ! Le vieux temps. Dans notre monde moderne où tout change si vite, un peu de constance fait du bien.

Lorsque j'ai payé la note, j'ai félicité la patronne pour ce lieu magnifique. Elle s'est réjouie de ma remarque, et n'a rien fait pour me détromper. Elle aurait dû. J'ai appris plus tard dans la journée que ce restaurant ne datait pas de l'avant-guerre mais du début des années 1980, époque où un malin entrepreneur ayant senti cette nostalgie d'une époque révolue a aménagé cette brasserie typique de la France d'avant. J'ai été un peu déçu par cette découverte. Puis, très vite, le souvenir du bon moment passé dans cette ambiance m'a fait oublier cette nouvelle, et je n'ai plus eu en tête que les publicités des alcools et des cigarettes d'autrefois.

09 juillet 2007

Orages, pluie, parapluie

Juillet à Paris
Il n'y a vraiment rien à ajouter ;-(

Session d'accueil

Le MoDem a organisé la semaine dernière une série de sessions d'accueil des nouveaux militants de la fédération de Paris. J'ai assisté à la réunion de vendredi bien que handicapé par un épouvantable mal de tête, conséquence probable du mistral marseillais, qui m'a fait hésiter jusqu'à la dernière minute. N'écoutant que mon courage ;-), et fortement motivé pour connaître mes alter ego, j'ai finalement fait le déplacement.

Au siège de l'UDF-MoDem, la salle Jean Lecanuet où se tenait cette session d'accueil était comble. Difficile à évaluer mais je pense qu'il y avait largement plus d'une centaine de personnes présentes. Comme le même nombre de nouveaux militants - sinon plus ! - s'étaient déplacés au cours des jours précédents, on comprend mieux l'importance nouvelle du MoDem. Les chiffres donnés par les responsables de la fédération de Paris sont d'ailleurs éloquents : 3 400 adhérents il y a trois mois, plus de 8 000 aujourd'hui.

Au-delà des questions attendues portant sur l'organisation du mouvement, je me suis surtout intéressé à la sociologie du public présent. Moyenne d'âge 45 / 50 ans. Peu de jeunes. Des anciens PS et des anciens Verts. Et une population unanimement blanche à l'exception d'un Noir. Des personnes d'origine maghrébine, aucune !

J'espère que cette soirée était une exception, et que de nombreux citoyens de toutes origines ont rejoint ou rejoindront le MoDem. Sinon ce serait assez triste, et de mauvais augure pour incarner un mouvement représentatif et populaire.

08 juillet 2007

Solidarité et combativité

Comme chaque année en juillet, le Festival Solidays rassemble sur l'hippodrome de Longchamp (ouest de Paris) des milliers de jeunes (et moins jeunes !) venus écouter de la musique et soutenir la lutte contre le sida.
Pendant trois jours, 200 artistes et plus d'une centaine d'associations venues de France et de l'étranger font ainsi la fête, discutent et militent pour faire passer des messages de solidarité et de combativité.
J'étais hier aux Solidays. J'ai cru dans un premier temps que la foule était moins nombreuse que l'année dernière ; et puis au fil du temps, j'ai vu arriver des centaines de personnes dans un flux ininterrompu.
"Les soeurs sont en colère"

Je suis arrivé au moment où les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence - Couvent de Paname célébraient leur messe traditionnelle, spectacle destiné à récolter de l'argent afin de financer des périodes de ressourcement pour les personnes séropositives et leurs proches. La photo ci-contre montre Soeur Ursita Pinage Passif dénonçant l'absence de politiques de prévention concrètes dans les écoles et "un président qui défend les homos à Moscou mais qui accueille dans son gouvernement une homophobe reconnue en la personne de Christine Boutin."

Etranges personnages

En se promenant dans le village associatif, on croise de drôles de personnages dont on ne sait s'ils sont le produit d'un rêve éveillé où d'un coup de soleil particulièrement féroce.






Et puis il y a le géant cool, très cool, très très cool... ;-)

07 juillet 2007

J'ai entendu le vent

On m'avait dit : "Marseille, tu aimeras ou tu détesteras. Il n'y a pas de p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non.". Pour un Normand, cette approche était plutôt innovante et j'attendais avec impatience de me retrouver dans cette ville si souvent évoquée par mon ami Nicolas. Lui, c'est un amoureux, un fan, un adorateur de la cité phocéenne. Sans parler de l'OM bien sûr, pour lequel il voue un véritable culte. Moi, je m'en fous de l'OM, enfin du foot en général. J'étais seulement en attente de Marseille. Mes premiers pas m'ont vite placé dans le camp des pro Marseille. Au cours du trajet effectué à pied de la gare Saint-Charles au Vieux Port, j'ai ressenti la diversité que j'aime tant. Tout est différence et mélange dans cette ville : les gens, la couleur de peau, les religions, la musique..., on saisit tout cela en quelques instants.

Au cours des quatre jours passés à Marseille, je me suis beaucoup promené. Le soir, j'allais à la découverte des quartiers.
Dans le quartier du Panier, derrière l'Hôtel de Ville, j'ai découvert la place des Moulins, où j'ai entendu le vent comme jamais ailleurs dans une aussi grande ville. Je suis resté un long moment à écouter ce vent. Une rue plus loin, j'ai entendu à quelques minutes d'intervalles du raï chanté à tue-tête, puis du Mike Brant. Mélange des genres, vous dis-je !
La jeunesse m'a aussi beaucoup plu. Elle est largement présente dans la ville, diverse et de caractère. Elle est aussi libre dans son approche vestimentaire. J'ai été surpris de voir à plusieurs reprises des ados portant des bretelles. Y a-t-il une autre ville en France où des jeunes portent encore des bretelles ? J'ai trouvé ça charmant.
Marseille est un énorme chantier. Il y a des trous partout. Le tramway vient d'être inauguré sans que cela signifie la fin des travaux. On creuse, on rénove, on répare, on construit. Est-ce pour cela que la ville est si sale ? Si on ne le voit pas, les gens s'empressent de vous le faire remarquer en le regrettant. Plusieurs Marseillais m'en ont parlé sans que j'aie besoin d'aborder le sujet.
En fin de compte, je n'aurais connu qu'un agacement à Marseille. Mais est-ce typique de Marseille, ou une particularité méditerranéenne ? Le service dans les restaurants est d'une lenteur insupportable. Il faut sans cesse rappeler que l'on attend son plat, son café, l'addition depuis de très longues minutes. C'est pénible mais c'est peu-être cela aussi l'identité de Marseille.

01 juillet 2007

Marche des Fiertés LGBT

Cette fois, je n'ai pas assisté à l'intégralité de la Marche des Fiertés parisienne comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis une dizaine d'années. Je suis passé vers 15 h à Montparnasse, lieu de départ de la Marche, et j'ai remonté le cortège jusqu'au boulevard Saint-Michel. Arrivé à l'angle du boulevard Saint-Germain, après avoir pris quelques photos, je me suis éclipsé. Je n'ai pas trouvé l'ambiance aussi festive que lors des éditions précédentes, un peu comme si ce type d'événement était arrivé au bout de ce qu'il pouvait apporter. Je me suis même demandé si 2008 ne devrait pas inaugurer une nouvelle forme de militantisme genre création d'un festival de musique pour les droits LGBT. Mais on me rétorquera, sans doute avec raison, que des festivals existent déjà et qu'ils sont rattachés à des évévements forts. C'est le cas du festival Solidays, qui se déroulera le week end prochain. Alors autre chose, mais quoi ?! Cela demande réflexion. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à laisser des commentaires.





La capote géante de Sida Info Service







Les positions anti mariage homo s'affichent boulevard Saint-Michel





Vers 17 h, je suis revenu, et j'ai croisé les militants d'Act Up.



"Séropos, au boulot !"






Voilà. Cette Marche ne restera pas pour moi un grand cru. Elle m'aura juste donné l'occasion de rencontrer la délégation de Centr'Egaux, proche du MoDem, qui "milite pour l'égalité des droits entre les citoyens hétérosexuels et homosexuels, lutte contre l'homophobie et toutes les formes de discriminations dont sont victimes les personnes LGBT". J'ai demandé à l'un des marcheurs s'il avait reçu sa carte du MoDem. Il m'a dit que non. Comme moi, il est dans l'attente.