31 mai 2006

Orange amère

L'amabilité de l'agent RATPiste n'existe pas. Je ne l'ai jamais rencontrée, et je doute qu'une étincelle divine ou profane puisse me la faire un jour constater. Lorsque j'achète chaque mois le nouveau coupon de ma carte orange, je tombe toujours sur le parfait butor, qu'aucune forme d'éducation ne paraît un jour avoir atteint. Le bonjour est absent, la politesse inconnue, le sourire impossible, l'amabilité ignorée, la courtoisie inaccessible. En me retrouvant chaque fin de mois devant le guichet vitré sursécurisé d'une station de métro, je sais que je vivrai un moment d'inhumanité affligeante. Ca m'est encore arrivé ce matin. C'est comme ça ! Certaines réalités sont intangibles.

30 mai 2006

Quelle gourde !

J'ai appris ce matin qu'un collègue allait bientôt partir pour le Cameroun et le Cambodge afin d'aider au développement d'une ligne téléphonique de soutien aux personnes séropositives au VIH. Cette annonce m'a renvoyé à l'époque où j'étais formateur pour des journalistes étrangers. La boite de formation pour laquelle je travaillais accueillait des stagiaires en France et envoyait des formateurs un peu partout dans le monde. Les premiers stagiaires que j'ai fomés étaient des Laotiens. Pendant longtemps, j'ai gardé contact avec eux. Puis le temps qui passe, la vie qui change a fait que le lien s'est rompu. Une ou deux fois, j'ai envoyé un courriel à la radio nationale lao pour demander si on connaissait encore mes amis, mais je n'ai jamais reçu de réponse.
Ce n'est pas au Laos que je suis parti pour la première fois. C'est au Vietnam, à Can Tho, dans le delta du Mékong, en 1996. A l'époque, j'étais trouillard, et je me demandais bien dans quel monde étrange j'allais atterrir. J'étais si angoissé et si ignorant que j'avais emporté avec moi une gourde d'eau pure "bien française". Je la gardais près de moi pour le cas où, pour je ne sais quoi en fait ! Plus tard, j'ai réfléchi à cette idée de pureté, et cela m'a effrayé. Vouloir rester pur, c'est le début de l'innommable. Certains, aujourd'hui en France, devraient ne pas l'oublier.
Le premier jour, je faisais escale à Hanoi avant de repartir tôt le lendemain matin pour Ho Chi Minh-Ville (On me reproche souvent d'utiliser ce nom plutôt que Saigon. C'est oublier que c'est le Viet-Minh qui a gagné la guerre.). A l'hôtel, j'avais rangé ma gourde pour la nuit dans le réfrigérateur. Je pensais la reprendre le lendemain afin de conserver toujours auprès de moi cette eau pure. Cependant, dans la précipitation du matin pour rejoindre l'aéroport, je l'ai complètement oubliée. J'ai essayé d'imaginer la tête de la femme de chambre découvrant cette gourde remplie d'eau. Elle a dû se dire que les Français étaient un drôle de peuple. Quant à moi, j'ai éprouvé dans le taxi, l'espace d'un instant, un épouvantable sentiment de panique. Je n'avais plus ma gourde ! Je n'avais plus mon eau pure ! Heureusement, j'ai cette bonne composition qui me permet de m'adapter assez vite à une situation nouvelle. Puisque je n'avais plus ma gourde, j'allais boire l'eau du cru ! Or quelques heures plus tard, à Ho Chi Minh-Ville ou à Can Tho, je ne sais plus, j'ai découvert que c'est Vittel, ou Contrex, qui détenait le marché de l'eau minérale au Vietnam !

29 mai 2006

Souvenir d'un non

De retour à mon travail, j’ai essayé de lancer la conversation sur les conséquences du non au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, un an après. Aucun de mes collègues n’a été intéressé. Le seul a réagir a eu cette formule lapidaire : « Oh ! C’est oublié tout ça. ». L’oubli pour ne pas s’interroger… Moi, j’ai toujours du mal à tracer un trait sur ce qui était le plus beau projet politique des prochaines années : la création d’une Europe politiquement forte. En votant non, les Français, sans forcément en être conscients, ont décidé de se placer à leur vrai niveau.

Une anecdote pour en témoigner. En 2005, j'ai animé plusieurs journées de formation auprès de jeunes travaillant dans le milieu automobile. A l'approche du référendum, les jeunes n’ont pas manqué de m'interroger sur mon vote. Ma réponse a aussitôt fusé : "Je voterai oui, évidemment !". "Comment, vous, vous voterez oui à un texte ultralibéral !" Plutôt que d'argumenter, j’ai préféré les écouter. Je voulais comprendre pourquoi des jeunes âgés de 20 à 25 ans étaient prêts à couler le projet d'une Europe politique. La réponse de l'un d'entre eux m’a stupéfié : "Ce texte ne prend pas en compte la défense de nos retraites..." En mélangeant tout, on aboutit au pire. En effet, il vaut mieux oublier.

27 mai 2006

Décade

Lundi, je reprendrai le travail après dix jours de vacances. J'aurai peut-être moins de temps pour faire vivre ce Blog. Certains jours, je n'écrirai sans doute pas. Mon Blog paraîtra endormi. Tandis que je vivrai. C'est une surprise d'ailleurs. Je craignais que passer du temps derrière cet écran limiterait mon rapport au monde. C'est l'inverse qui se produit. Je sors, je vois des gens, je vais au cinéma. Au bout du compte, si je n'écris pas forcément sur ce qui m'arrive, je me rends compte que je ne m'enferme pas. C'est un constat motivant. L'écriture, qui peut exclure, m'ouvre au monde.
En dix jours, ce Blog m'aura beaucoup appris. Oui, déjà une décade ! Je n'en reviens pas.
Si je me souviens bien, il y a dix jours, je n'étais pas en grande forme. Je croisais du noir. Il fallait réagir. C'est pour ça que j'ai créé ce Blog. Je voulais échapper aux mauvaises ondes qui me happent à mon travail. Un plan de licenciement, rebaptisé plan de sauvegarde de l'emploi - quelle infamie ! n'est pas une partie de plaisir. Même pour ceux qui restent.
Le succès est total. Grâce à ce Blog, je focalise mon attention sur d'autres parties de ma vie. Je bouillonne de projets. Pour les vivre. Et les raconter sur le Web. C'est tout un univers qui s'offre à moi. Comme tous ceux que l'écriture attire, je me disais qu'un jour, il faudrait publier. Mais publier, au-delà du fait d'écrire, c'est avoir une démarche commerciale : repérer des éditeurs, les contacter, les relancer. Je ne suis pas fort pour ces danses du ventre. Par le Web, je m'accapare les nouveaux moyens de production littéraire. Je suis roi en mon royaume. C'est un statut fort agréable.

P-S : Hier, le train de 13 h 30 est parti à l'heure. Enfin avec quatre heures de retard !

26 mai 2006

Grave ?

La SNCF est formidable car sa fiabilité est parfaite. En période de vacances ou de long week end, elle assure toujours. Ce matin, je devais prendre un train à 9 h 30. Annulé. Ce n'est pas l'Ascension pour rien ! Il faut emmerder un maximum de monde. Pour moi, le premier métier de la SNCF, ce n'est pas le transport, c'est provoquer des emmerdements. Et ça marche puisque j'en suis victime comme des milliers d'autres. Chaque année, des millions de voyageurs en sont victimes. Je n'ose dire "clients" pour ne pas froisser les susceptibilités.
Depuis que je prends le train, notamment sur la ligne Paris-Granville, j'ai subi un nombre incalculable de déconvenues. Retards non commentés, retards commentés du bout des lèvres, pannes techniques, incidents sur la voie, etc. A une époque, j'écrivais pour signaler et m'indigner de ces dérapages répétés. J'écrivais aussi bien à la SNCF qu'au conseil régional de Basse-Normandie, au maire de ma ville de destination, à je ne sais plus qui encore. C'est avec plaisir que je recevais les réponses des édiles. Au moins le citoyen que j'étais n'était pas complètement abandonné. Hélas ! Ces réponses étaient du verbiage administratif pour se défausser sur les uns ou sur les autres. Que oui, cela aurait pu faire l'objet d'une belle compétition ! Aujourd'hui, je n'écris plus. J'ai fini par accepter mon impuissance.
Tout à l'heure, je retournerai à la gare. On m'a dit qu'il y aurait un train à 13 h 30. Si je pars, ce sera bien. Et si je ne pars pas ! Ce sera grave ? Non, ce sera grève.

25 mai 2006

Ingrid, Clara...

C'est le portrait d'une jolie femme. En passant place de l'Hôtel de Ville, on ne peut le manquer. Il en impose. C'est le portrait d'Ingrid Betancourt. Depuis plus de 1 500 jours, cette femme est otage des Farc en Colombie. Depuis plus de 1 500 jours, Ingrid Betancourt est prisonnière des Farc avec sa directrice de campagne Clara Rojas. Comme elles, plus de 3 000 personnes sont retenues prisonnières. Qui pourrait dire pourquoi ?!

Amsterdam

Quand j'ai parlé autour de moi de mon projet d'aller en juillet prochain à Amsterdam, de bonnes âmes m'ont conseillé de n'en rien faire : "Tu ne te rends pas compte ! Se loger à Amsterdam en plein été, c'est ou impossible ou trop cher." J'aurais pu les écouter. Je n'en ai rien fait. Au contraire, j'ai consulté les horaires de train sur sncf.fr et j'ai obtenu un aller-retour pour 65 euros. C'était déjà pas mal. Restait à me loger. Il me fallut deux clics de souris pour dénicher un hôtel situé à cinq minutes de la gare centrale, et facturant la nuit à 30 euros. Quant à mon courriel sur les disponibilités, il reçut une réponse favorable dans les deux heures. Vite fait, bien fait !
"Ce n'est pas la peine, c'est impossible." Combien de fois se répète ce genre d'inepties ! Cela me rappelle l'époque où j'étais étudiant en journalisme. L'Evénement du Jeudi avait été créé depuis peu, et j'appréciais sa formule novatrice (Cela n'a pas duré, hélas !). Jean-François Kahn avait fait appel aux lecteurs pour financer le journal. J'avais mis toute ma fortune dans ce projet : mille francs ! En avril ou mai 1986, j'ai demandé à l'un de mes professeurs ce qu'il pensait d'une demande de stage que je comptais faire à l'EDJ. Il m'a répondu : "Inutile. Tout le monde veut y aller. Ils ne te prendront pas." Bien sûr, j'ai téléphoné.
- Bonjour. Est-il possible de faire un stage d'un mois chez vous cet été ?
- Quand voulez-vous venir ? En juillet ou en août ?
- Ce serait bien en juillet.
- Pas de problème. Je prends votre nom. On règlera les formalités plus tard.
Pour une leçon, ce fut une leçon. Depuis, j'essaie toujours. Et peu importe si j'échoue. L'important, c'est d'essayer.

24 mai 2006

Ces jambes qui me tiennent

Je marchais d'un bon pas lorsque j'ai croisé cette vieille femme place de l'Hôtel de Ville. Elle venait d'acheter son journal et repartait bringuebalante. Je n'ai pas vu son visage. Je ne connais d'elle que cette posture voutée et cette fragilité émouvante. En prenant la photo, je me demandais quelle était sa vie. Si je lui avais parlé, j'aurais sans doute appris des choses. Sur moi.

23 mai 2006

Andaleña mon amour

Plusieurs vaches de l'exposition itinérante Vach'Art CowParade présentée à Paris ont été agressées par des mains anonymes. Si j'en crois la radio, Paris est la ville où les charmants bovidés ont subi le plus d'outrages. Quand j'ai croisé Andaleña, vache N° 143 sise place Beaudoyer (IVe), elle était encore vierge de toute altération. Cela va-t-il durer ? L'intégrité physique d'Andaleña sera-t-elle préservée ? Je vis désormais avec cette inquiétude.

22 mai 2006

Sucrettes

Une vieille dame me croise dans une superette :
- Monsieur ! Monsieur ! Savez-vous où je pourrais trouver des sucrettes ?
- Ben non ! lui ai-je répondu.
Elle a paru très déçue.

21 mai 2006

Sida : On s'en fout pas !



Je reviens de la Parade Solidarité Sida qui s'est déroulée cet après-midi à Paris. De la Bastille aux Invalides, des chars ont défilé avec des artistes chantant en live. Au pied des camions, des dizaines de milliers de jeunes, âgés de moins de vingt ans pour la plupart, chantaient et dansaient. Ils étaient venus pour marquer leur solidarité avec les pays du Sud confrontés à des systèmes de santé défaillants et des médicaments génériques inaccessibles. Il ne fait pas bon être séropo au Malawi ou au Mali ! La situation traduite en chiffres est éloquente : 18 millions d'enfants africains, d'ici 2010, auront perdu un ou deux parents atteints du sida. 30 %, c'est le nombre de femmes de moins de 24 ans touchées par le sida au Botswana. Chaque année, 840 000 enfants perdent leur enseignant, mort du sida. Aujourd'hui, je ne sais pas si toutes les personnes qui faisaient la fête à Paris pensaient réellement à l'Afrique. Après tout, on s'en fout ! Qu'elles pensent à Tiken Jah Fakoli ou à Bénabar importe peu. Aujourd'hui, dans les médias, on parlera à nouveau du sida et de l'Afrique. C'est ça qui compte vraiment !

20 mai 2006

La promenade

Une flânerie dans Paris permet de faire des découvertes inattendues au détour de rues ou de jardins.
Exemples au jardin du Luxembourg...












ou au jardin des Plantes avec cet étonnant dragon.

19 mai 2006

Un arc dans le ciel

Le 8 mai dernier, j'étais à Périgueux. Je n'y étais jamais allé auparavant, je ne connaissais pas le Périgord. Soudain la pluie est tombée. Puis le beau temps est revenu. Avec ce magnifique arc-en-ciel. Je suis content que la première photo de mon Blog soit celle d'un arc-en-ciel...

Ivan Rebroff, c'est top !

Quand j'étais petit, mes parents, surtout mon père, écoutaient Ivan Rebroff. Vous savez : Ah ! Si j'étais riche. A l'époque, ce chanteur était une immense vedette. Pendant longtemps, j'ai cru qu'il était mort, disparu des plateaux télé et de ce monde. Un jour, par curiosité, j'ai tapé son nom sur un moteur de recherche. J'ai alors découvert qu'il était toujours vivant. Cela m'a fait plaisir. Ce n'est pas que j'aimais particulièrement Ivan Rebroff, non, mais ça fait toujours plaisir de découvrir qu'un souvenir est plus qu'un souvenir : un être bien vivant qui a connu la même époque lointaine que soi. Rendez-vous compte ! Les années soixante !! Il y a si longtemps !!!

Parler d'Ivan Rebroff n'a qu'un but : expliquer pourquoi ma culture musicale est absolument dramatique. Ivan Rebroff, Dalida et Claude François sont à peu près mes seuls repères. Je n'ai pas beaucoup d'autres références. Si, tout de même, pour ce qui est de la musique anglo-saxonne : Queen et Freddie Mercury. Qu'on ne me parle surtout pas des Beatles. Pour moi, comme a dit je ne sais plus qui, c'est du "rock'n roll pour midinettes" !

Cette inculture a au moins le mérite de titiller ma curiosité. Hier soir, un ami m'a permis d'assister à la 15ème Nuit de la Voix, salle Gaveau à Paris. Quatre ensembles vocaux se partageaient la scène de cette soirée enregistrée par France Musique, soirée organisée par la Fondation France Télécom. J'ignorais qui j'allais entendre. Deux ensembles ont retenu mon attention, un surtout.

Si vous ne connaissez pas L'Arpeggiata, s'il passe dans votre ville, courez donc le voir. Sous la direction de Christina Pluhar, cet ensemble vous fera passer une soirée plus qu'agréable. Le contre-ténor Philippe Jaroussky est beau, ce qui n'est pas négligeable, et drôle. Lucilla Galeazzi sait, en un tour de voix, rassembler le public autour de l'envie de chanter à son tour. Le programme propose aussi bien de la musique baroque que traditionelle. L'Arpeggiata explore la riche musique du répertoire peu connu des compositeurs romains, napolitains et français du premier baroque (Là, vous l'aurez deviné, j'ai recopié un extrait du livret !).

Moi, j'ai été conquis. Je vous transmets ce sentiment. J'espère que vous le partagerez.

18 mai 2006

Le sida d'Armenonville

En allant prendre le métro à la station Hôtel de Ville (Paris), j'ai croisé près du pont au Double un homme âgé d'une cinquantaine d'années portant une pancarte autour du cou. Dessus était écrit : "L'euro est mort. Industrialisons l'Europe. Cheminade 2007.". Si je me souviens bien, Cheminade voulait déjà être candidat à l'élection présidentielle en 1995 et 2002. A chaque fois, il a échoué dans sa tentative. Le voici donc de retour sur la scène politique aidé par la force tranquille d'un militant de base. Il doit en falloir du courage et de la conviction pour militer à 8 h 30 du matin dans la rue ! Lorsque le feu rouge stoppait le flot de voitures, l'homme se précipitait pour apporter la bonne parole cheminadiste. Hélas pour lui et son grand homme, les automobilistes avaient d'autres soucis en tête : aucun n'a accepté de baisser la vitre. Décidément, les Français n'ont plus goût au débat !

Aujourd'hui, j'ai participé au Pavillon d'Armenonville, près de Paris, à un colloque sur le VIH organisé par un grand laboratoire. De nombreux médecins ont pris la parole pour parler CD4, charge virale, stratégie ou tactique thérapeutique (ce qui n'est pas la même chose), études, cohortes et autres sujets très importants. Des séropos étaient présents et certains ont pris la parole pour discuter à égalité avec les médecins. Ils ont démontré encore une fois que le sida a été une source essentielle de transformation des relations entre les patients et les médecins. Avant le sida, le monde médical avait tout pouvoir. Avec le sida, les chercheurs, les médecins, les infirmières ont découvert des malades militants qui exigeaient une autre forme de relation notamment au niveau de l'information. Les malades se sont formés et ont appris à décrypter l'inconnu. Cela change tout. Martin Hirsch, directeur d'Emmaüs France, qui intervenait sur le thème "En quoi le sida a-t-il changé la société ?" l'a très bien souligné. "Le sida, a-t-il dit, a donné une place au patient tout à fait différente de ce qu'elle était." Parmi les non médecins qui sont intervenus, je dois aussi évoquer Didier Lestrade. Je sais que le cofondateur d'Act Up-Paris est beaucoup critiqué. Moi, je l'apprécie pour son discours toujours décapant. Cette fois, il a dénoncé le silence du corps médical sur la reprise des contaminations. "Vous n'êtes pas là pour augmenter vos files actives, a-t-il déclaré. Vous devez manifester votre autorité car c'est votre travail, parce que c'est votre éthique." Bien dit, non ?!

17 mai 2006

Le premier jour

Paris. 22 h 24. Je viens de créer ce Blog. Au même moment, j'entends une clameur qui surgit des entrailles de mon immeuble. Ce soir il y a foot à la télé et Barcelone, ou Arsenal, a marqué un but. Ces cris, ces hurlements de joie ne sont pas pour moi. Pourtant cela m'aurait fait plaisir d'être applaudi pour ce Blog !
Je rêvais depuis longtemps de créer un Blog. Enfin c'était plus une envie qu'un rêve. Il ne faut pas exagérer. J'aime écrire. Comme combien de Français, déjà ? Peu importe. Je ne cherche pas à être original. L'important c'est de faire le premier pas. De franchir une nouvelle étape. Petit à petit, je vais me présenter. Dire ce que je vis. Montrer ce que je vois. Ainsi, en mettant un pas devant l'autre, en me confrontant au vivant, en me glissant dans le lit d'aventures à partager, j'irai à votre rencontre.