29 mai 2006

Souvenir d'un non

De retour à mon travail, j’ai essayé de lancer la conversation sur les conséquences du non au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, un an après. Aucun de mes collègues n’a été intéressé. Le seul a réagir a eu cette formule lapidaire : « Oh ! C’est oublié tout ça. ». L’oubli pour ne pas s’interroger… Moi, j’ai toujours du mal à tracer un trait sur ce qui était le plus beau projet politique des prochaines années : la création d’une Europe politiquement forte. En votant non, les Français, sans forcément en être conscients, ont décidé de se placer à leur vrai niveau.

Une anecdote pour en témoigner. En 2005, j'ai animé plusieurs journées de formation auprès de jeunes travaillant dans le milieu automobile. A l'approche du référendum, les jeunes n’ont pas manqué de m'interroger sur mon vote. Ma réponse a aussitôt fusé : "Je voterai oui, évidemment !". "Comment, vous, vous voterez oui à un texte ultralibéral !" Plutôt que d'argumenter, j’ai préféré les écouter. Je voulais comprendre pourquoi des jeunes âgés de 20 à 25 ans étaient prêts à couler le projet d'une Europe politique. La réponse de l'un d'entre eux m’a stupéfié : "Ce texte ne prend pas en compte la défense de nos retraites..." En mélangeant tout, on aboutit au pire. En effet, il vaut mieux oublier.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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