26 août 2007

Poésie, grandeur et beauté

J'ai véritablement découvert l'oeuvre de Pierre et Gilles à l'occasion d'une exposition organisée par la Maison européenne de la photograpie à Paris en 1996.
A l'époque, comme beaucoup, j'avais été ébloui par ce travail mélangeant photographie et peinture et qui aboutissait à une patte si personnelle.
Aujourd'hui, une exposition au Jeu de Paume permet à ceux qui ne connaîtraient pas Pierre et Gilles de se faire une idée de leur travail.
Une autre exposition à découvrir absolument se déroule à l'Institut du monde arabe. "Furûsiyya, Chevaliers en pays d'Islam" présente l'art du chevalier musulman au travers d'une présentation de sabres, d'épées, de casques, d'armures... Ces objets remontent pour certains au VIIIème siècle. A l'heure où le regard porté sur le monde musulman est si lourd de critiques, il n'est pas inutile de se laisser embarquer pour un monde de poésie, de grandeur et de beauté.
Voilà. J'écris très vite ces quelques lignes avant de partir pour quelques jours à la campagne. J'espère à mon retour vous signaler d'autres lieux ou expositions à découvrir. A bientôt.

24 août 2007

Weegee à Maillol

Un jour, dans un livre ou dans un journal, une photo attire l'oeil à cause de son esthétique et parce qu'elle porte un message social fort.
Je me souviens de deux d'entre elles.
L'une représente un travesti hilare sortant d'un camion de police dans les années 1930, l'autre montre une salle de cinéma de Washington partagée en son milieu par une barrière infranchissable. D'un côté les Blancs, de l'autre les Noirs. La discrimination au quotidien dans l'Amérique de l'apartheid. J'ignorais de qui étaient ces photos. Je l'ai découvert hier en découvrant l'exposition Weegee au Musée Maillol. Ce photographe américain a photographié l'Amérique durant dix ans, de 1935 à 1945. L'Amérique sombre des meurtres, des accidents, de la pauvreté et des différences sociales.
"Mon appareil photo était toute ma vie, mon amour, mon unique sésame", disait Weegee, qui a pris des dizaines de milliers de photos. 228 sont présentées au Musée Maillol. A voir absolument.

22 août 2007

Europe, Europe, Europe !

Mon dernier jour à Bruxelles. Il pleut des cordes toute la journée. Je me rends d'abord au Musée des Sciences naturelles pour voir une exposition amusante, si je puis dire, intitulée Meurtre au Muséum. En même temps que le visiteur découvre les techniques actuelles de la police scientifique, il doit enquêter pour résoudre une énigme policière. La démarche est intéressante, surtout pour les plus jeunes.Bien sûr, je passe par le Centre belge de la bande dessinée où se tient une exposition elle aussi très intéressante. A l'occasion des 50 ans du traité de Rome, le Centre propose de regarder les Européens par le biais de la BD. Comment les Européens se voient-ils les uns les autres ? Quels clichés véhiculent-ils ? Ces questions trouvent des réponses drôles et parfois étonnantes.

21 août 2007

Roi belge et Roi Soleil

Je n'aime pas la basilique nationale de Koekelberg. Je la trouve massive et inesthétique. J'apprends que c'est normal. Dans le Lonely Planet sur Bruxelles que je trimbale avec moi, l'auteur précise que cette église, une des 5 plus grandes du monde, "provoque admiration ou aversion chez les visiteurs". Pour moi, c'est donc aversion.

Après tout, peu m'importe. Je ne suis pas venu pour elle. Je suis venu pour l'exposition consacrée à "Leonardo da Vinci, The European Genius".

Cela m'a fait plaisir de la voir même si je n'ai pas retrouvé entièrement l'intérêt que j'avais éprouvé en 2003, lorsque j'étais allé voir une exposition au Louvre consacrée au maître.

L'après-midi, mes pas me mènent au Parc de Bruxelles, situé à l'est de la ville. J'aperçois au bout le Palais royal et, en m'approchant, je me rends compte que le public peut le visiter en cette période estivale. Ni une ni deux, moi le républicain, qui ne connais les châteaux de France que vidés de leurs locataires au sang bleu, je me coule dans la peau d'un sujet, et me mêle aux autres visiteurs. Je suis impressionné par la beauté de plusieurs salles couvertes d'or, dont la salle du trône... qui n'abrite aucun trône. Une jeune fille, sans doute étudiante en histoire, m'apprend que la monarchie belge n'est pas très portée sur ce genre de hochet. J'ai pensé au Roi Soleil, tant pis pour moi !

20 août 2007

A pied

Il pleut bien sûr. Non pas parce que je me trouve à Bruxelles, arrêtez les a priori ! Il pleut parce que la société industrielle a déréglé le climat. L'été pourri de 2007, comme la canicule de 2003, n'est pas la conséquence du changement climatique, mais le résultat de l'activité humaine. Il est toujours bon d'être clair lorsqu'il s'agit de désigner les responsables.

J'arrive sur la Grand-Place où se dresse une immense estrade dans le cadre du Festival de musique d'été. Puis je déambule dans les quartiers de Bruxelles durant toute la journée afin de reprendre contact avec la ville. Je n'étais pas venu depuis 2 ans. J'ai besoin de temps pour retrouver mes marques, à pied.

Bruxelles

Dans ce monde de technologie, je ne devrais pas m'étonner de me retrouver à Bruxelles moins d'une heure et demie après avoir quitté Paris grâce au Thalis, ce train qui relie à grande vitesse les villes sinon les peuples du Nord de l'Europe. Pourtant, je suis fait ainsi. Cette quasi téléportation d'une capitale à une autre me trouble tant elle me paraît si peu naturelle, si éloignée de ce que l'homme devrait vivre dans son rapport au temps.

Cette réflexion, peu de personnes l'ont aujourd'hui car la vitesse est inscrite dans le présent du monde. Il faut aller vite, toujours plus vite.

Moi qui aime prendre mon temps, qui aime marcher plutôt que d'emprunter les transports publics ou privés, je ressemble à un homme préhistorique. Et en même temps, force est de constater mon bonheur de me retrouver en si peu de temps à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi, en quelques 90 minutes.

Bruxelles, me voici donc !

19 août 2007

En vacances !

Je suis en vacances depuis vendredi soir. Trois semaines de liberté bien venues qui vont d'abord me mener à Bruxelles pour voir l'exposition "Leonardo da Vinci, The European Genius" à la Basilique de Koekelberg. Ensuite... Eh bien ensuite, on verra. Si j'ai le temps, et le courage d'écrire, je vous raconterai toutes mes "aventures" !

12 août 2007

Du temps pour le bonheur

Aujourd'hui, je devais faire du bateau sur la Seine à bord du Guivirad, un presque yacht appartenant à ma soeur et à son mari. Nous avions programmé cette croisière le week end dernier en nous donnant pour seule limite la météo. S'il faisait mauvais, nous renoncerions à notre projet.
Vendredi, puis samedi, le téléphone a beaucoup fonctionné entre moi et ma soeur pour nous tenir au courant des indications météorologiques prodiguées par Météo France ou des sites Internet américains.
Samedi soir, contrairement à Météo France, les dernières données américaines prédisaient de la pluie ; le choix du renoncement a donc été fait.
Bien sûr, cette journée de dimanche a été magnifique. En tout cas, l'orage prédit vers 13 h n'est arrivé que le soir, ce qui nous a permis de profiter d'une belle journée. Non pas sur l'eau, donc, mais sur le terre ferme, à l'Espace Rambouillet, où nous avons pu apercevoir des cerfs, des biches, des oiseaux et des sangliers au prix d'une longue marche et d'une patience majestueusement récompensée. Il y avait aussi, hélas, des blaireaux. Un genre de bestioles qui, en général, se déplacent par groupes de quelques individus et dont le plaisir dominical, voire quotidien, est de faire le plus de bruit possible avec un maximum de vulgarité. Ca marche à tous les coups. Imaginez ce que cela peut donner lorsque de votre côté, vous vous approchez à pas feutrés d'un cerf craintif. Au moment où vous vous dites intérieurement :"Enfin, je suis tout près de lui, je vais pouvoir admirer cette beauté.", vous entendez un hurlement préhumain : "R'gardez, y en a un qu'est là !".
Evidemment le cerf s'enfuit, et vous restez coi devant ce maximum de bêtise humaine exprimée en un minimum de temps.
Alors un conseil : si vous souhaitez découvrir les animaux de l'Espace Rambouillet, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris, venez dès l'ouverture pour échapper le plus possible aux blaireaux : ceux-ci ne sortent de leur tanière qu'en début d'après-midi. Ca vous laisse un peu de temps pour le bonheur.