Aujourd'hui, je devais faire du bateau sur la Seine à bord du
Guivirad, un presque yacht appartenant à ma soeur et à son mari. Nous avions programmé cette croisière le week end dernier en nous donnant pour seule limite la météo. S'il faisait mauvais, nous renoncerions à notre projet.
Vendredi, puis samedi, le téléphone a beaucoup fonctionné entre moi et ma soeur pour nous tenir au courant des indications météorologiques prodiguées par Météo France ou des sites Internet américains.
Samedi soir, contrairement à Météo France, les dernières données américaines prédisaient de la pluie ; le choix du renoncement a donc été fait.
Bien sûr, cette journée de dimanche a été magnifique. En tout cas, l'orage prédit vers 13 h n'est arrivé que le soir, ce qui nous a permis de profiter d'une belle journée. Non pas sur l'eau, donc, mais sur le terre ferme, à l'
Espace Rambouillet, où nous avons pu apercevoir des cerfs, des biches, des oiseaux et des sangliers au prix d'une longue marche et d'une patience majestueusement récompensée.
Il y avait aussi, hélas, des blaireaux. Un genre de bestioles qui, en général, se déplacent par groupes de quelques individus et dont le plaisir dominical, voire quotidien, est de faire le plus de bruit possible avec un maximum de vulgarité. Ca marche à tous les coups. Imaginez ce que cela peut donner lorsque de votre côté, vous vous approchez à pas feutrés d'un cerf craintif. Au moment où vous vous dites intérieurement :"Enfin, je suis tout près de lui, je vais pouvoir admirer cette beauté.", vous entendez un hurlement préhumain : "R'gardez, y en a un qu'est là !".
Evidemment le cerf s'enfuit, et vous restez coi devant ce maximum de bêtise humaine exprimée en un minimum de temps.
Alors un conseil : si vous souhaitez découvrir les animaux de l'Espace Rambouillet, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris, venez dès l'ouverture pour échapper le plus possible aux blaireaux : ceux-ci ne sortent de leur tanière qu'en début d'après-midi. Ca vous laisse un peu de temps pour le bonheur.