24 août 2006

Comme on croit à Ségolène...

Le Monde, dans un feuilleton de l'été titré "Les sept élections présidentielles" raconte ce 24 août 2006 l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981. A l'époque, j'avais 19 ans, et je votais pour la première fois. Je devais cet honneur citoyen à Valéry Giscard d'Estaing qui sept ans plus tôt avait abaissé la majorité à dix-huit ans.
Je me souviendrai toute ma vie de ce 10 mai 1981, 20 heures, lorsque le portait de Mitterrand est apparu sur l'écran de télévision. J'ai dit, effondré : "Pauvre France".
Je m'étais totalement impliqué dans la campagne électorale en faveur de Giscard distribuant des tracts et collant des affiches la nuit. J'y croyais à l'époque, à cette victoire, à la nécessité de cette victoire pour éviter à la France de subir la politique désastreuse des "socialo-communistes". Puis Mitterrand l'a emporté. Rapidement je crois, j'ai adhéré au Centre des Démocrates Sociaux, composante de l'UDF, pour préparer une alternance que je croyais rapide. Hélas ! Cela ne s'est pas déroulé comme je l'espérais.
En 1985, j'ai quitté le CDS, dégoûté par les magouilles d'appareil, et approfondissant ma réfléxion sur la tromperie dont j'avais été victime. Car toute ma jeunesse, mon environnement familial m'avait dit et répété qu'une victoire de la gauche signifierait l'effondrement du pays et l'arrivée des chars soviétiques place de la Concorde. Je croyais à ce discours comme on croit aujourd'hui à Ségolène...
Les années passant, j'ai compris que la droite mentait aussi bien que la gauche, et que la morale politique n'appartenait à aucun clan.
Quelque temps, j'ai voté socialiste. Mais aujourd'hui, en particulier depuis le référendum du 29 mai 2005, date à laquelle les socialistes ont trahi l'Europe politique, je suis incapable de voter pour eux.
2007 sera une année étrange, trouble et redoutable qui ne m'inspire pas, mais alors pas du tout !

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