26 août 2006

Les Mauvaises au Lucernaire

Un ami m'a dit récemment : "La province, c'est bien pour les week-ends ou les vacances". Par cette sentence, il signifiait qu'il n'y a rien de bien intéressant au-delà du périphérique parisien sur le plan de la diversité culturelle."Regarde, poursuivait-il, tu disposes à Paris d'une multitude de théâtres, de musées, de salles de cinéma, de concerts ; en une année tu ne peux pas remplir toutes tes soirées !" J'ai vite clos ce débat pour échapper à cette thèse bobo qui a le don de m'énerver.
Cette introduction pour vous dire que je suis allé hier soir au théâtre Lucernaire voir Les Mauvaises sur les conseils d'une amie violoncelliste. Deux filles, violoncellistes, – Blanche et Rose – retracent avec beaucoup de poésie et... d'originalité "plus de six siècles de musique en moins d'une heure dix"...Les filles sont drôles, certes, mais je trouve qu'il leur manque un petit quelque chose qui rendrait leur spectacle plus dynamique. Il y a quelques longueurs, et je trouve que leurs intermèdes musicaux auraient été plus efficaces s'ils avaient constitué une véritable performance violoncelliste. Si je ne me suis pas ennuyé, si j'ai ri pas moments, je n'ai pas toutefois été transporté par ce spectacle. Ceci dit, Patricia Clément et Martine Thinières sont à suivre.
Ce soir, si rien ne s'interpose d'ici là, je prévois d'aller voir une autre pièce à l'affiche au Lucernaire : Inconnu à cette adresse.
Ps : J'allais oublier de vous raconter cette anecdote. Hier soir, avec cinq autres personnes, je suis monté au deuxième étage du Lucernaire pour rejoindre la salle de spectacle. Le placement étant libre, nous nous sommes installés et avons attendu que le spectacle commence. Seulement, à 18 h 25, cinq minutes avant les trois coups, un jeune homme est venu nous dire que nous n'aurions pas dû être là. "Normalement, vous devez attendre en bas que les ouvreuses viennnent vous chercher". Comme nous ne bougions pas, le jeune homme est allé chercher une ouvreuse en renfort, qui nous a fortement invités à redescendre. Une dame âgée, marchant difficilement, a été généreusement autorisée à stationner à l'étage jusqu'à l'ouverture "officielle" de la salle. Quant à nous, nous sommes redescendus. Puis nous sommes remontés. Certains ont donné une pièce à l'ouvreuse. Incroyable, non ?!

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