03 juillet 2006

Train en pièces

1er juillet. Les tarifs de certains services publics augmentent comme tous les ans à pareille époque. C'est le cas à la SNCF. Cette fois, le titre de transport que j'achète pour la petite ville de Normandie où je me rends pour le week end se gonfle de 50 centimes d'euros. La hausse est somme toute raisonnable.
Un panneau électronique affiche le numéro de quai de mon train. Je monte dans la première rame, où la chaleur est étouffante. Je peste contre le conducteur qui n'a pas fait son boulot. En fait, je me trompe. A quelques minutes du départ, un contrôleur, une femme, nous demande de changer de rame à cause d'une panne du système de climatisation. "Les voyageurs sont sous ma responsabilité, nous dit-elle, je ne veux pas que quelqu'un fasse un malaise".
L'intention, louable, est surprenante.
Dans le passé, j'ai voyagé plusieurs fois dans des compartiments surchauffés sans que l'inconfort de la clientelle ne gêne le moins du monde les agents du service public. Une révolution serait-elle en marche à la SNCF ? Je n'ose y croire. Si les 50 centimes d'euros d'augmentation ont permis ce miracle - on serait bien alors dans l'ordre du miracle ! je suis prêt à aller allumer un cierge à l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet (Ce n'est pas par conviction intégriste, c'est seulement que je passe régulièrement devant cet édifice). Mais ne soyons pas cul béni et regardons plutôt les choses en face. Voyager par le train coûte de plus en plus cher et les trains régionaux ne fonctionnent toujours pas correctement. Conclusion : il n'y a rien de changé sous le soleil, et je me suis fait arnaqué, comme chaque année, de quelques euros supplémentaires !

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