Vous penserez peut-être que je suis plutôt tordu de faire un parallèle entre la Coupe du monde de football et la Marche des Fiertés homosexuelles qui s'est déroulée aujourd'hui à Paris. J'assume ma folie, j'ai l'habitude !Et je m'explique.
Hier, avant la rencontre France-Togo, j'ai entendu dans les médias et en prêtant l'oreille ici et là des propos désobligeants à l'égard des joueurs africains. "C'est une petite équipe ; de toute manière, ils sont déjà éliminés ; on ne va en faire qu'une bouchée..." Les Français voulaient "tuer" l'équipe du Togo pour accéder au tour prochain. Il est vrai que c'est le lot habituel de toute compétition : "tuer" l'autre jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Le vainqueur trône sur un monceau de victimes symboliques. Assez pitoyable, non ?!
A l'opposé, la Marche des Fiertés homosexuelles, très critiquée par les "biens pensants", parle de respect, d'égalité et de dignité. Elle n'oppose pas, elle rassemble. Il suffit d'aller à la Marche pour constater que les 600 à 800 000 participants ne sont pas tous homosexuels. Les familles hétérotes s'y précipitent, souvent avec enfants, pour participer à ce qui est une fête. Les hétéros croisent les homos et, souvent, on ne sait plus qui est l'un et qui est l'autre. En effet, parfois sans le savoir, les hétéros ont adopté la façon de s'habiller des homos, de s'arranger les cheveux, de prendre soin d'eux. Allons ! Je m'arrête car je risquerais de tomber dans les clichés...
Il n'en demeure pas moins que la Marche des Fiertés n'exclut pas contrairement à la Coupe du monde de football. Cette thèse me plaît beaucoup. Et les fouteux comme les braves gens de tout poil devraient sagement y réfléchir.
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